2016-09-02

Les collines d'Oka

Ça faisait déjà un maudit bout que je voulais aller rouler dans les collines d'Oka. Je savais qu'il y avait de belles côtes dans le coin, mais je ne connaissais pas trop les routes. Mais finalement l'opportunité d'aller avec quelqu'un connaissant le coin s'est manifestée, et enfin j'ai pu aller voir.

Départ à l'église de St-Eustache (historique, très jolie, et qui a un gros stationnement). La rue St-Eustache est d'abord plutôt sympathique, ensuite très générique. Rien à signaler. Oups, le Chemin de la Rivière Nord est indiqué comme étant en construction, léger détour par le Chemin de la Rivière Sud (sont originaux par là). C'est joli et rural, mais oups, la personne avec qui je suis parti fait un flat. En même temps il y a une grosse randonnée caritative (pour le Parkinson) dans le coin on se fait passer par quelques petits pelotons et à peu près 100m derrière nous, quelqu'un fait un flat aussi. Coudonc.

On repart en remontant les petits groupes. Je me fais plaisir (et je me mets un peu dans le rouge, épais) avec un leadout jusqu'au coin de rue suivant. Ça devient ensuite le Rang de la Fresnière, déjà ça devient un peu plus côteux (mais rien de majeur). On passe devant une ferme d'autruches, puis une ferme de reptiles. Y'a de la variété dans les environs. On croise ensuite la cabane à sucre du Pied de Cochon où ça boucane. Doivent être en train de faire fumer quelque chose. Ils ont un bel emplacement, en tout cas. Ensuite, à gauche sur la Montée Robillard (ou montée Corbillard pour les intimes). Woupelaye. Là, ça monte. Petit mur en partant, ensuite moins raide mais ça ne relâche pas. J'essaie de garder un effort pas trop intense, je ne connais pas assez la côte pour savoir à quelle vitesse je peux la monter.

Arrivée à St-Joseph du Lac, et dès qu'on sort du village par la Montée St-Joseph... ben... ça monte. Encore là pas nécessairement à pic, mais constant. Je viens de regarder sur Google, je suis un peu surpris, ça donnerait un dénivelé comparable à Camilien-Houde (mais sur plus long). Eh ben! Belle descente ensuite sur la Rang du Domaine, puis sur Ste-Germaine où ça commence d'abord par monter, puis une belle descente. À un moment donné dans la descente un prend un virage et on voit en contrebas le Lac des Deux-Montagnes, c'est fort joli.

La route nous mène à la réserbe d'Akwesasne où étrangement, c'est là qu'on retrouve le plus beau revêtement asphalté. Route peu achanlandée faut croire, et ça nous mène d'abord dans la pinède et ensuite au golf d'Oka. Ouain, historique ici aussi. Petit break au coeur du village (le temps de voir que la barre tendre dans mon sac de selle était best before 2014), et on repart d'Oka avec une autre bonne montée. Un petit droite-gauche et nous voici sur la Montée St-Joseph qui nous retourne vers St-Joseph (fort hein?). Et là, on en grimpe une solide. Pas à pic, mais bon dénivelé dans une grande ligne droite sans répit, sans courbe. Au travers des vergers c'est très beau, mais bon, pour un gars qui a fait très peu de côtes cette année, disons que ça commence à rentrer.

On redescend ensuite une côte montée plus tôt et on revient à St-Joseph. De là, raccourci magique de la Montée McCole, on revient au Rang de la Fresnière, puis on essaie sans trop penser le Chemin de la Rivière Nord où il y a finalement 0 construction et hop, on est revenus à St-Eustache.

Le verdict: à peu près 65km. De belles côtes, une couple qui sont un peu plus difficiles (dans un contexte régional montréalais bien sûr). Revêtement correct, brefs tronçons sont un peu maganés. Circulation minimale, probablement plus de vélos que d'autos. Ravitaillement facile à St-Joseph (où on passe deux fois) et à Oka. Watch out, la pompe à eau à St-Joseph crache en ta'...

2016-08-23

Voyage cliché

Ouain, la fréquence souffre! Remédions à ça.

Ainsi donc, c'était le temps de l'été. C'est fait pour jouer comme dit la chanson, et pour aller en vacances. Cette année, dans le but avouer de faire découvrir la mer à charmante héritière, on a décidé d'aller aux z'USA malgré le taux de change ma foi pas terrible. Ça demeure le bord de mer le plus proche de mon Grand Duché d'Auteuil (toujours pas indépendant), parce que le Nouveau-Brunswick et la Gaspésie, c'est pas à la porte.

Et la mer la plus proche, dans le Maine, c'est Old Orchard Beach, lieu mythique de tourisme cliché pour le Québec. La dernière fois que j'y suis allé, je pense que je n'étais même pas en âge d'aller à l'école (c'est tout dire, même ma mère ne se souvenait pas qu'on y soit allés). Alors en même temps, j'avais un genre de curiosité morbide (comme le magasin Canadien en Bretagne) de voir si tout ça était vrai.

Donc après une journée de longue route (mais avec de jolis bouts dans le VT et le NH), on arrive à notre maison louée préalablement en périphérie de Biddeford. Franchement, on est bien tombés. Drette sur le bord d'une plage quasi privée, grandes chambres avec vues, équipements potables (un effort au niveau des chaises aurait été bien, et une télécommande pour le DVD aussi... et c'est super de fournir un kayak, mais faudrait dire où est l'aviron).

Le lendemain AM, départ vers Old Orchard (à 10km). Matin gris et ciel menaçant, mais who cares? En approchant de la ville, c'est motel par-dessus motel par-dessus cabines. La place est touristique, pas de doutes. On stationne l'auto à côté d'un magasin de t-shirt cheaps, tout près d'une affaire à friture qui a l'air infecte. Ouais, à date, ça répond pas mal au cliché. Avec les manèges en arrière plan et le Pier, disons que l'image caricaturale n'est pas si caricaturale franchement.

On approche de la plage et il commence à pleuvoir. Pas de quoi nous arrêter, mais les gens de la place rentrent alors tout ce qu'il reste, c'est des touristes (et ça parle à peu près juste français). N'empêche qu'avec la plage si déserte, ça permet d'apprécier le coup d'oeil et si on enlève la couche de clinquant, ma foi, c'est une plage superbe. Beau sable fin à perte de vue; on peut comprendre pourquoi il y a tant de monde qui vient ici. On retourne dîner et passer l'après-midi à notre maison.

Le lendemain, le soleil est de retour en force. Retour à OOB, et un stationnement privé qui était 5$ la veille est rendu 15$. On va juste plus loin au stationnement municipal moins cher. Il y a pas mal plus de monde, beaucoup plus de monde, énormément plus de monde. En arrivant tôt on peut profiter d'un espace relatif, mais plus l'avant-midi avance plus c'est plein. Il y a toutes sortes de gens, en fait c'est pratiquement juste des familles caucasiennes, mais disons en même temps que certains autres clichés sur les gros américains se confirment. Petite visite sur le Pier, ouain ça sent le piège à touristes, mais en même temps quand on en est conscients et qu'on l'accepte, ça a un espèce de vieux charme rétro, je pourrais revenir dans 15 ans et ça serait probablement encore pareil. Le soir, on retourne à notre maison et on voit au loin le feu d'artifice hebdomadaire de OOB. Bon choix de loger en dehors de la ville, c'est d'une tranquilité incroyable alors qu'on voit au loin les lumière d'OOB où on devine que c'est pas mal moins tranquille.

Jour suivant, on décide qu'on a assez vu OOB et on met le cap sur Kennebunkport. Disons que c'est le jour et la nuit vs l'autre place. Là où à OOB il y avait des magasins de t-shirts cheaps, à Kennebunkport ce sont des galeries d'art. Pas le même genre de clientèle... juste à voir le village, c'est beaucoup plus riche comme place (et plus beau). C'est pas pour rien que la famille Bush a sa résidence d'été ici. La place est plus petite, mais bien moins achalandée. Belle grandeur en beau sable, quoiqu'à marée haute ça doit être vraiment petit comme plage (on a été chanceux dans notre voyage, les heures de marée basse étaient pile quand on allait à la plage). Belles vagues, un peu de gens en surf. Comme je disais, pas la même clientèle qu'à OOB... c'est chien à dire, mais c'est plus maigre et plus en santé. N'empêche que je suis content d'avoir fait les deux places; ça permet de vivre deux expériences totalement différentes à 30km de distance une de l'autre.

Retour ensuite vers le digne et noble Canada sous la pluie, dommage, la 93 est pas mal moins panoramique dans de telles circonstances.

2016-05-09

Il fait beau dans le métro


On enlève une couche de poussière et on écrit!

Habituellement, monsieurm est un passager (pour le meilleur et pour le pire) du train de banlieue de l'AMT. Problème majeur, les horaires (d'où le fait que je suis très très très intéressé par le gros projet de train de la caisse de dépôt). Disons qu'avec un train aux demi-heures le soir, ça impose des contraintes d'horaire au travail. Mais un soir l'autre semaine, j'étais limite de finir quelque chose alors j'ai décidé de rester un 5-10 minutes de plus, en sachant que j'ai un plan B: sauter dans le métro, espérer ne pas avoir de ralentissement de service et intercepter le train à la Gare Concorde (le métro ayant un trajet plus direct que le train, il va plus vite quoique nettement moins confortable).

Bref je suis sur le quai et tiens donc, qu'est-ce qui arrive? Un train des nouveaux wagons. Yé! C'est juste si ça ne sent pas le neuf encore. Ce que j'en ai pensé? Assez positif en fait.

D'abord, ils sont très lumineux. Plus grandes fenêtres, et les lumières installées sont mieux faites. Nettement moins sombre qu'avant.

Bonne ventilation aussi. On sentait un courant d'air assez constant. Je pense qu'en canicule ça sera moins pire.

Au niveau du bruit, dur à dire. Comparable je dirais, mais en même temps j'avais un imbécile à côté de moi qui croyait que partager sa musique à tout le wagon était un noble geste altruiste, alors j'entendais surtout boumboum tssss, boumboum tssss... (scuse moi mon gars, mais ta musique, elle est mauvaise). Les annonces publiques (prochaine station) sont plus claires qu'avant.

Autre affaire plus claire, les panneaux d'info. Finies les affaires télécité avec pixels gros comme une balle de ping-pong. Véritable écran haute résolution (plein de pub, bien sûr). Plusieurs indicateurs au plafond "prochaine station", bien pour un passager occasionnel.

Dans les goodies, j'ai bien aimé l'espèce de DEL verte qui s'allume en approchant d'une station pour indiquer de quel bord du train le quai sera. Et sur les panneaux d'info, le petit point noir qui montre précisément où se situe le train entre deux stations est un beau gadget (pratique dans les longues inter-stations  - on arrive-tu à Concorde? est-ce que je vais manquer mon train?).

Côté confort, pas essayé les sièges: train plein en heure de pointe. En fait là-dessus, pas de changement avec le matériel actuel, c'est juste qu'au lieu d'avoir un wagon plein avec 200 personnes (disons), on a un wagon plein avec 250 personnes. Aussi tassé qu'avant, mais il rentre plus de monde. Et le train où on peut circuler d'un wagon à l'autre, même si c'est une excellente idée n'est pas vraiment applicable à l'heure de pointe. J'ai essayé d'aller vers une extrémité du train et quand c'est plein, c'est plein. Très dur d'avancer.

Ça demeure une énorme amélioration par rapport aux vieux stock des années 70. Mais bon, j'aimais bien l'AMT au début aussi, et maintenant, disons que mon estime d'eux n'est plus la même...