2013-01-22

Le Top 10 des routes épiques (et parfois douteuses) de voyage

L'idée m'était venue dans mon dernier post. Quels sont les 10 pires endroits où j'ai conduit? Bon, certains ne sont pas si pires, mais sont reliés à des souvenirs épiques.


10- Côte épouvantable
Lieu: À quelque part en Normandie
Quand: France 2004
Contexte: On est à la fin du voyage et Alex et moi, on commence à devenir par mal bons dans la navigation européenne. On a compris comment entrer et sortir facilement des villes, on a compris comment moins se fourvoyer quand on doute, bref, avec Alex aux maps comme copilote et moi au volant, on se débrouille. Cette journée qui a commencé par une visite de Rouen (joli) n'a pas vraiment de destination finale prévue. On est à la fin du voyage, on a du lousse, on se dit qu'on va aller à quelque part vers Chartres. Comme on a du temps, on cherche les routes panoramiques, et grâce à cette merveille qu'est la Carte Michelin, on sait où elles sont. Justement, on en cherche une. En ce moment, on est sur une grosse nationale et on sait qu'il y en a une sur le long d'une rivière. Donc si on trouve l'eau, on trouve la route. Et tiens donc, voilà la rivière, à quelque part en bas du plateau sur lequel on est. De toute évidence il faut sortir du gros chemin. Et comme on se dit ça, une rue à gauche qui semble descendre. Go! Et en effet, ça descend. Solide. Et c'est étroit... mais finalement, on arrive en bas et on voit la rivière. Cool. On tourne pour embarquer sur le bon chemin... et SCROUNCH! gros son d'auto qui frotte. Ça descendait tellement à pic qu'en bas quand on arrivait au plat le dessous du bumper a frotté.


9- Vive la météo
Lieu: La 10 au Québec, la 2 au Nouveau Brunswick
Quand: À quelque part en 1999? - 2010.
Contexte: Quand j'étais à l'Université de Sherbrooke, j'ai fait la 10 pas mal souvent. Ce week-end hivernal là, j'étais parti passer le weekend chez mes parents à Laval. Et il est tombé une saprée bordée de neige le dimanche. 35-40cm, une vraie de vraie. Et bien sûr, j'ai des cours à Sherbrooke le lundi matin. Par contre à regarder la météo à la télé, il n'est pratiquement rien tombé sur l'Estrie, ce qui veut dire que la route ira en s'améliorant. Donc go, je pars. Avec l'aide de mon père on finit par sortir (vive la souffleuse) l'auto du banc de neige, et go. Détour via le métro Henri-Bourassa pour prendre mon coloc et coivoitureur, oh que c'est le bordel à Montréal. On finit par embarquer sur métropolitain, puis la 15... jammé. Ça prend une heure et demie traverser Montréal, une affaire de 30 minutes d'habitude. Et rendu sur la 10, ce n'est pas mieux. Dans les champs (ex: Marieville) il vente tellement que c'est uniformément blanc. On ne voit pas où la route commence, et où elle finit. Donc tout le monde se suit, et si le premier en avant pogne le champ, on le pogne tous. Ça roule à 50km/h... De temps en temps, mottons de neige et l'auto patine. Une chance que le coloc / covoitureur était là pour me changer les idées. Finalement à la hauteur de Granby quand on a frappé les premières montagnes (là où d'habitude ça empire) on commence à voir deux traces d'asphalte. Rendu à Bromont, on commence à voir vraiment mieux la route. Et rendu à Magog, c'est juste si l'asphalte est mouillée et là ça roule pleine vitesse. Morale de l'histoire? Presque 3h30 pour un trajet d'habituellement 2h.

Autre aventure météo. C'est relié à l'histoire du Ho-Jo du précédent post. On s'est fait évacuer de Fundy la veille à cause d'Igor, et on a couché à Woodstock. Temps de reprendre la route vers Montréal... et même si finalement Igor n'a pas fessé direct au NB, le temps est laid. Il pleut vraiment fort. La 2 est une belle autoroute drôlement bien faite, mais quand on passe Woodstock, on traverse une partie des Appalaches. Et dans les hauteurs, on avait un brouillard intense, de la grosse pluie...du côté québécois sur la 185, ça s'améliorait un peu, mais ce n'est pas avant d'aller chercher le bord du fleuve sur la 132 pour faire le plein qu'on a pu avoir un peu de répit météo. Conduite en météo post-ouragan... check!


8- Des cyclistes. Beaucoup de cyclistes.
Lieu: Aux environs d'Oudenaarde, Belgique
Quand: Belgique 2010
Contexte: À lire ce blog, vous le savez, je suis fou de vélo. J'ai commencé par connaître le Tour de France et avec les années, j'ai découvert les classiques printannières (et maintenant, je pense que je les aime autant, sinon plus). Donc quand je suis allé en Europe au printemps 2010, voir le Tour des Flandres et Paris Roubaix était dans la liste des priorités. Pour voir le Tour des Flandres (Ronde van Vlaanderen pour les locaux, RVV pour la suite), il fallait se prendre d'avance. C'est l'événement de l'année en Belgique, et le logement est rare. En réservant d'avance avec Simon, on trouve une place (extraordinaire) à environ 10km d'Oudenaarde, à Horebeke. On correspond avec le monsieur avant de partir, tout est ok. Ce matin là on était partis d'Arras en France. On a d'abord passé par Vimy, puis on est allés virer dans le coin des secteurs pavés de Paris-Roubaix (qui allait se courir une semaine plus tard) pour finir par entrer dans les Flandres (les Flandres, les Flandres, c'est quoi ça les Flandres dirait Chabot) à quelque part en milieu/fin d'après-midi. Jolies routes. Mais là on se rend compte Simon et moi que si on a l'adresse exacte et la ville, on a pas de plan détaillé de la région. On a pas pensé à ça ni un ni l'autre. Bref, faudra y aller au pif. On sait qu'on est proches, et on commence à chercher... mais on se ramasse en plein milieu de la cyclosportive grand public du RVV. Une couple de milliers de vélos sur la route... qui est quand même ouverte aux autos. Mais c'est étroit, très étroit. Y'a des secteurs pavés, des cyclistes partout. Et au travers de ça, on cherche un nom de rue écrit en flamand. Et finalement alors qu'on se dirige en plein vers une route bloquée, Simon voit le nom de la rue qu'on cherche! Plus sur un coup de luck que d'autre chose, on a trouvé. Et quand je suis retourné en Belgique en 2011 avec ma blonde (à l'été cette fois, pas de vélos!), on est retourné à cette place. Et encore une fois je n'avais pas de map, mais au moins je reconnaissais le coin et j'ai trouvé sans problèmes.


7- L'autoroute des chauffeurs de trucks sur les pilules
Lieu: La 403 entre Toronto et Hamilton
Quand: Ontario 2007
Contexte: Quand Simon et moi avons planifié notre voyage en Ontario, on s'est dit qu'on pourrait passer aux Chutes Niagara. Oui la ville est d'un kétaine spectaculaire, mais on s'est dit que tant qu'à être rendus à Toronto, aussi bien aller voir les chutes (et d'la bouette pour la ville). Et ça valait quand même la peine; les chutes sont réellement spectaculaires, et la ville est réellement très drôle à traverser tant c'est un piège à touristes. Mais pour s'y rendre, fallait prendre la 403. Je ne sais pas ce que les chauffeurs de truck fument ou consomment avant d'aller par là (Alex?), mais quand j'y ai passé, c'était fou. Je ne me suis jamais fait autant coller / dépasser / couper par des 18 roues (mettons) à 120/130 kmh que cette fois-là. Intense.




6- Étroit vous dites
Lieu: Bloemendalergouw, pas loin au nord-est d'Amsterdam
Quand: Pays-Bas 2010
Contexte: À la fin de notre voyage aux Pays-Bas, on devait rentrer en France pour prendre l'avion à CDG. Nous avions longé depuis quelques jours à Edam, une très charmante ville près d'Amsterdam. Pour revenir à l'autoroute, on se retrouve sur un réseau local. Très local. Très très local. J'avais déjà pris l'habitude des routes étroites et des canaux à proximité de la rue, mais celle là, c'était la championne. Bien sûr c'est une rue à contresens, sinon c'est trop facile. La rue est de la largeur de l'auto (et encore...). De chaque côté, un canal. Et pas à 5-6m... vraiment à côté. On fait quoi si on croise? On se fie à l'ingéniosité des néerlandais. À intervalles réguliers, il y a une demi-voie qui s'ajoute pour 2-3 mètres de long. Si vous voyez que vous allez croiser, vous arrêtez en attendant que l'autre passe... et vous regardez les miroirs se frôler à chaque fois.


5- Le rond point de la mort
Lieu: St Geours de Maremme, France
Quand: Pyrénées 2008
Contexte: Qui aurait cru qu'un simple rond-point dans un si petit village soit si terrible? Et pourtant, j'aime bien les rond-points d'habitude. On a passé la journée à visiter les Landes, c'est bien mais là on veut de l'hébergement. Après deux ou trois petits villages de bord de mer où c'est rempli (et un peu trop touristique), Alex et moi décidons d'aller à l'intérieur des terres et ça adonne que la route passe par St Geours de Maremme. L'attraction de ce lieu au milieu de nulle part, c'est son rond point, autrement dit, y'a rien là. Et pourtant... traffic d'enfer. Personne ne laisse de chances, le bordel total. Y'a des hôtels d'annoncés, c'est à l'abandon... j'ai hayiiiiiiiiiiii ça ça n'a pas d'allure.


4- Autos? Pas sûr
Lieu: Pujo?, Espagne
Quand: Pyrénées 2008
Contexte: Dans ce même voyage, je viens de déposer le matin même Alex à l'aéroport de Toulouse; il a moins de vacances que moi alors je finis le voyage seul. J'avais remarqué la veille que le Tour d'Espagne passait près de la frontière française à portée du coin où j'étais. Le jour même, je me décide, j'y vais, malgré mon espagnol inexistant ('si' et 'buenos dias' couvrent la majeure partie de mon vocabulaire espagnol). Mais ma map des Pyrénées de France couvre à peine en bas le côté espagnol, assez pour savoir où je vais. Ainsi convaincu, je me retrouve à Pujo (il me semble, soit ça ou un petit village du coin) où c'est supposé être le pied de l'ascension finale. Sauf que je ne trouve pas la foutue ascension. Merde. C'est où? Je tourne en rond comme un con dans cet endroit où il y a 10 rues. Je pense que j'ai même passé dans des ruelles, et un moment donné c'est juste si je n'ai pas descendu un escalier tant c'était à pic. C'est magnifique, mais j'ai l'étrange feeling de ne pas être à ma place. Et je ne parle pas espagnol, et je ne suis même pas sûr que mon permis de conduire est valide en Espagne, alors j'espère juste que la police ne débarquera pas. Pas une maudite trace de course de vélo non plus. Finalement, je me stationne, pour me rendre compte que je ne suis pas au bon village, c'est à Baqueira que je dois aller, quelques km plus loin sur la route. Tata! Et j'ai finalement pu m'installer vraiment confortable dans le Pla de Beret et voir la Vuelta, yé!


3- Le labyrinthe
Lieu: Tarbes, France
Quand: France 2008
Contexte: On est le lendemain de l'histoire que je viens de conter. Il est temps de sortir des Pyrénées et de remonter vers la région de Bordeaux où je finirai le voyage. Je m'adonne à traverser Tarbes, ville à la limite des montagnes et de la plaine. D'habitude avec Alex, on avait développé un bon talent d'orientation dans les villes. Même seul, je m'en tirais pas trop mal. Mais là... je rentre dans la ville... incapable d'en sortir. J'ai beau essayer, je me retrouve deux fois, trois fois sur la même place publique au centre-ville. Et y'a du traffic. Je vois une voie ferrée, je sais que je dois la traverser pour sortir au nord... mais où est le foutu chemin? J'ai fini par trouver, mais Dieu que ça a été compliqué.


2- Ça, c'est de la route de montagne.
Lieu: Cirque de Troumouse, France
Quand: France 2008
Contexte: Coudonc, ce voyage a été épique! Nous sommes peut-être au tiers du voyage. J'ai conduit mes premiers cols basques, j'ai conduit l'Aubisque, Soulor, Marie-Blanque, Tourmalet... bref la route de montagne ne me fait plus peur. Le matin à l'auberge, on dit vouloir aller voir le cirque de Gavarnie. La madame fort sympathique nous recommande plutôt Troumouse, tout près de l'autre mais pas envahi par les touristes. Merci madame. On s'y rend. À proximité, la route rétrécit et on voit une belle falaise; je me dis que ça doit achever dans ce coin là, on ne va quand même pas monter en haut. Erreur. On monte en haut. De toutes les routes de montagne que j'ai pu faire, celle là était de loin la plus spectaculaire. Très étroit, ça ne croise pas, sauf dans les virages en switchback. À pic. Asphalte démolie. D'un côté la falaise, de l'autre le vide... tellement beau qu'on a l'oeil attiré par le décor, mais il faut regarder devant. Et rendu en haut, la brume... malheureusement, on a pas vu grand chose de Troumouse.


1- Ballade parisienne
Lieu: Paris, France
Quand: France 2004
Contexte: Avec Alex, on vient de passer une couple de jours à Paris. Évidemment on y voyageait en métro... mais là il est temps de passer à la phase 2 du voyage, vers la Bretagne puis la Normandie. On s'est arrangés avant le départ pour prendre la voiture à la Défense, juste en dehors de Paris, du côté de la Bretagne justement. Comme ça, pas besoin de traverser la ville. C'est la première fois que je conduis en Europe, alors les réflexes ne sont pas encore là. On sort de la location, on sait qu'on a juste à attraper la sortie et on est sur l'autoroute... mais évidemment, on manque la sortie. Et là, la galère. On a des cartes de plein d'endroits, mais pas d'où on est. On se retrouve dans Nanterre, Courbevoie... pas d'annonce de nom de ville, on a aucune idée de la direction où on va et j'en suis encore à me familiariser avec l'auto et la conduite locale. On est quand même sur un gros boulevard alors on se dit que ça va nous mener quelque part. Bon point. Je ne sais pas où on a passé, mais on finit par voir le Stade de France à St-Denis, et lui on l'avait visité 2-3 jours avant et je savais qu'il était près de l'autoroute. Yééé! On embarque dans la bonne direction. En cours de chemin, on repasse sous la Défense et on voit la sortie qu'on aurait dû prendre. On passe sur un pont partagé avec le métro où on avait passé une couple de fois et là je réalise... on s'en va direct dans Paris; pourtant on suivait les indications? Mais y'a pas de doute, on est sur l'Avenue Charles de Gaulle, et je sais où elle débouche: au rond-point de l'Arc de Triomphe, la place de l'Étoile et ses 7-8-9-??? voies pas tracées. Nooooon, je ne veux pas aller là, pas la première journée. Et je vois l'Arc de Triomphe d'abord au loin, puis de plus en plus près. Nooooon... et heureusement, à peut-être 1km de là, l'entrée d'autoroute, ouf les infos étaient bonnes. Belle façon de se mettre dans le bain!

2013-01-16

Le Top 10 des souvenirs épiques (et parfois douteux) de voyage

J'ai eu la chance de voyager pas mal. Et de loger dans différents types d'endroits. Quand je reste en Amérique du Nord, j'ai tendance à réserver d'avance peu importe l'endroit; les distances sont longues et si jamais on ne trouve pas à un endroit, la place suivante peut être nettement plus loin. En Europe, je réserve très peu, sauf si je veux être à un endroit spécifique à une date bien précise où la disponibilité est plus rare.

Mais dans un cas comme dans l'autre, ça arrive parfois qu'on se retrouve avec de drôles de surprises. Voici un Top 10 d'endroits parfois étranges, parfois bien corrects mais reliés à un souvenir épique où j'ai pu passer une nuit... ou plus.

10- St Stephen Inn
Lieu: St-Stephen, NB
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003, Nouvelle-Écosse 2005
Réservé: Non.
Contexte: J'ai gradué de l'Université à la fin de l'été 2001. En 2002, premier emploi et j'ai très peu de vacances, quelques jours seulement, normal car j'arrive tard dans l'année. On arrive en 2003, j'ai changé de job entre temps et là j'ai déjà plus de vacances. Avec mon bon ami JF, on fait nos plans au printemps et on décide de partir aux Îles de la Madeleine, en passant une couple de jours au Nouveau-Brunswick, secteur baie de Fundy. À cette époque, la 2 n'est pas complète au NB et le traverser nord-sud est ma foi plutôt long. On décide donc de couper par le Maine (en entrant près du Mont Mégantic) et en sortant à St-Stephen. Et justement, St-Stephen, ça semble être une escale intéressante. C'est à environ 8 heures de Montréal, y'a un minimum d'hébergement. Avant de partir on booke donc un hôtel, le Busy Bee. On sa claque la longue route (dull sur la 10, joli près du Mont Mégantic, joli dans la valée de la Carrabassett, dull sur la 95 jusqu'à Bangor et terrible entre Bangor et le NB)... et finalement après la douane sur un pont (changé depuis), on arrive au Busy Bee. Pour être polis, qualifions ça de dompe sur le bord de l'autoroute. Horrifiés (et comme on avait rien payé d'avance), on retourne dans la ville où on avait vu le St Stephen Inn. On booke une chambre et c'est très bien, quoique franchement générique. Mais la madame au comptoir est vraiment sympathique et serviable, et le lendemain quand on part elle insiste pour nous donner une carte 10% de rabais la prochaine fois, en fait elle insiste tellement que le 10% est devenu la joke du voyage. Toujours utile.

Fast-forward, 2005, deux ans plus tard. Toujours avec JF, on décide cette fois d'aller au Cap-Breton. Et encore là, le chemin court, c'est le sud du NB. On refait le même chemin dans le Maine (avec Big Mean Guy aux douanes), mais cette fois on va direct au Inn, pas au Busy Bee qui est probablement encore plus une dompe qu'avant. Et la même madame asiatique est toujours là. Elle honore la carte 10% (un peu étonnant; c'était juste une carte d'affaires sur laquelle elle avait écrit de quoi). Mais le plus drôle, c'est qu'elle voit JF et dit "Oh yes, I remember you". C'est resté...


9- Ho-Jo Woodstock
Lieu: Woodstock, NB
Quand: Nouvelle-Écosse 2005, Maritimes 2010, Iles-de-la-Madeleine 2012
Réservé: Non, non , oui
Contexte: Fin du voyage 2005. On est au Cap-Breton, et il est temps de rentrer vers Montréal. Normalement, on coupait la route en trois. Première nuit dans le coin d'Amherst, ensuite Edmundston, ensuite Montréal. Mais on décampe très tôt et finalement, on décide de pousser plus loin sur la route parce qu'il est tôt à Amherst. On passe Moncton et on se dit qu'on coupera la route en deux au lieu d'en trois. Arrivés à Fredericton, JF qui conduit se dit qu'on peut se rendre encore un peu plus loin. Sauf que passé Fredericton vers le nord, il y a un maudit grand bout où il n'y a rien. Vraiment rien, même pas une sortie d'autoroute. M'enfin, à cette époque il y avait aussi des travaux, ils finissaient la 2. Bref quand on reprend la civilisation à Woodstock, on en a assez. On voit une affiche pour le Éconolodge, un pour le Howard-Johnson (oh, lui a une piscine!). On sort de l'autoroute, premier croisé, le Ho-Jo. À la réception, JF demande le prix. Je n'ai pas le souvenir du prix exact, disons 110$. JF dit que c'est un peu cher pour nous, on va aller voir le Éconolodge. Le préposé dit pas de problème, voulez-vous téléphoner. Quand même original de nous permettre de téléphoner au concurrent, mais why not. JF le fait, reçoit un prix qu'il ne nous dit pas et dit "ok, on s'en vient". Le préposé nous demande le prix, JF répond (disons) 90$. Ok, nous dit le préposé, je vous fais ce prix moi aussi. Bref, on couche là... sauf que le prix du Éconolodge était pas 90$, mais 100$. Ça c'est de la négo! Et le soir après la longue journée de route, la piscine / sauna ont fait du bien.

Fast-forward, 2010. Je suis dans les Maritimes au parc Fundy. Belle journée de fin d'été, enfin la canicule a cassé et on est vraiment bien dehors. Alex est venu me rejoindre le matin même, on va camper une nuit ou deux avant de revenir à Rivière-du-Loup, puis Montréal. Il est midi et on est en train de dîner quand un type de Parcs Canada arrive: il faut décamper et évacuer le parc avant 18h00, l'ouragan Igor s'en vient et risque de tapper fort dans le coin. Bouh! Mais bon, pas le choix. Et comme les vacances achèvent anyway, aussi bien commencer à remonter... ça aurait été possible d'arrêter à Moncton ou Fredericton pas loin, mais de là, rentrer à Montréal, c'est une journée de route assez terrible alors que de Woodstock, ça se fait mieux. Alors avec le souvenir de la place, deuxième arrêt.

Et dans les dernières vacances en 2012, quand j'avais besoin de couper la route en deux entre Montréal et l'Île du Prince Édouard? Bien spotté... et cette fois on a réservé, pas d'inquiétudes pour la place disponibe, mais le prix online était vraiment pas cher.


8- Ibis CDG
Lieu: Aéroport Charles de Gaulle, France
Quand: Belgique-Hollande 2010
Réservé: Oui, en quelque sorte
Contexte: Fin du voyage au printemps 2010. Simon et moi avons parcouru la Belgique, puis la Hollande. On redescend vers la France pour notre retour, mais il y a un gros hic. Dans le ciel, il manque et quoi et il y a de quoi en trop. Ce qui est en trop, ce sont les cendres du volcan Eyjafjallajökull (oui j'ai googlé pour aller chercher son nom). Ce qui manque, ce sont les avions. La situation va heureusement vers le mieux, mais on se doute qu'on partira en retard. On est samedi, on est supposés coucher en banlieue de Paris ce soir, passer la journée dimanche en ville (Simon n'a jamais visité), coucher au même hôtel le dimanche et quitter tôt le lundi matin. On finit par savoir que notre avion partira finalement mercredi matin, pris deux jours à Paris, bon ça pourrait être pire. Sauf qu'on a vu aux nouvelles les gens pris dans les aéroports, les gares, etc... on se dit qu'on va booker l'hôtel tout de suite. Et comme on doit quand même remettre l'auto le lundi matin, aussi bien réserver à l'aéroport même, de toute façon, l'assurance couvre. Et de l'aéroport (comme dans tout bon endroit civilisé sauf Montréal), du transport en commun efficace nous permet d'aller en ville. Donc on passe le dimanche à Paris, on couche en banlieue le dimanche, le lundi on remet l'auto, on arrive à l'hôtel... et la chambre n'est pas prête. Finalement, on perd une heure ou deux. Maudit! On revient en fin de soirée, reconfirmation que l'avion part bel et bien mercredi, donc une autre journée le lendemain à Paris. Cool. On arrive pour se coucher... et vous savez, souvent les bâtiments pour se faire de la pub ont une grosse enseigne éclairée par en-dessous? Pour éclairer, ça prend des projecteurs... et y'en a un à côté de notre fenêtre. Même les ridaux fermés, pas de danger de se cogner le pied sur un coin de lit. Fait clair. Et malgré la promesse du "on va tout faire pour rendre votre séjour agréable", ils n'ont pas voulu éteindre le projecteur quand Simon a demandé :-). Donc bel hôtel, bien swell et tout et tout... mais disons que cette chambre n'étais pas la meilleure.


7- Hôtel Amazone
Lieu: Bayeux, France
Quand: Bretagne-Normandie 2004
Réservé: Non
Contexte: Peut-être au deux-tiers du voyage, Alex et moi décidons d'établir un mini camp de base pour quelques jours en Normandie. Bayeux nous semble être une bonne place; la ville en elle-même est très jolie et est tout près des sites historiques. En ces années-là, Alex était plus serré côté revenus alors le choix d'hôtel et de repas devenait plus critique. On finit par trouver de quoi à Bayeux qui est un peu différent, en fait ça nous rappelle les motels nord-américains, ça ressemble à des cabines. Mais c'est confortable et propre, c'est ce qui compte. Mais la douche est un peu étrange... comme la majorité des douches, il y a une base en plastique qui remonte un peu. Mais curieusement dans celle-là, il y a un genre de coche (et c'est fait comme ça) qui descend au niveau du plancher. Pas bête, l'eau passe par ce trou... mais y'a pas de drain l'autre bord. Peut-être que c'est quelque chose qu'on a pas compris, mais dès qu'on prenait une douche, si on ne faisait pas un barrage avec quelque chose, on inondait la salle de bains. Et ceci me fait penser à un autre hôtel français (dans le voyage de 2008 je crois, mais où?) où la douche était en fait un pommeau au plafond de la salle de bains. Pas de cloisons, rien. Fallait cacher le papier de toilettes avant de commencer, car TOUT était mouillé ensuite...


6- Laurie Provincial Park
Lieu: Halifax, NS
Quand: Nouvelle-Écosse 2005
Réservé: Non
Contexte: On a visité Halifax dans la journée, et il est temps d'aller de camper. Il y a une couple de provincial parks à proximité, dont Laurie. C'est petit, mais pour une nuit, ça fait. Ce sont des toilettes sèches (le parc a été amélioré depuis semble-t-il), mais on peut toffer. En arrivant, petit pont qui surplombe une voie ferrée. On y porte peu attention. En soupant, un train passe. Tiens, ça gronde un peu. En prenant le dessert,  un train passe. Tiens, ça gronde un peu. En faisant la vaisselle, un train passe. Merde. Ladite voie ferrée, c'est un des mains qui sort d'Halifax. Et Halifax, c'est un gros port. À intervalles réguliers pendant la nuit, le train passait... et je peux vous dire qu'en camping, quand tu es couché par terre, un train à 500m, c'est comme un train à 2 m. Ça gronde et ça vibre en ta....


5- Hôtel Ondines
Lieu: Ondres, France
Quand: Pyrénées 2008
Réservé: Non
Contexte: C'est notre deuxième jour complet en France. Alex et moi avons pas mal évacué le décalage horaire et après être partis de Biscarosse (et non pas Biscassonne) on passe au travers des Landes. La région est moins intéressante à visiter qu'à nos yeux alors on prend un peu d'avance. On arrive à un petit village que j'avais visité avec mes parents presque 20 ans auparavant. Dans le temps, c'était un petit village de rien sur le bord de la mer, très sympathique. Disons que 20 ans plus tard, ça a changé, et pas en mieux à mon avis. C'est rendu une grosse station balnéaire, y'a du monde, du traffic et c'est cher. Donc on décide de pousser plus loin en s'éloignant un peu de la côte. Après un passage à St-Geours-de-Maremme où j'ai voulu étrangler à peu près tous les conducteurs tellement c'était l'enfer (tiens autre idée de post: les pires endroits où j'ai conduit), on descend une grosse route qui nous conduit pratiquement aux portes de Bayonne, à Ondres. On y trouve un hôtel tout à fait correct où on dormi et mangé de façon tout à fait satisfaisante mais honnêtement plutôt oubliable, si ce n'était de l'anecdote qui suit. Le matin, Alex se lève et va dans la salle de bains. Flouch, flouch. Pendant la nuit, quelque chose avait brisé dans la douche... inondation qui commençait à s'étendre jusque sur le tapis de la chambre. La pauvre madame qui tenait l'hôtel avait l'air dépitée le matin...


4- Zum Goldenen Anker
Lieu: Eupen, Belgique
Quand: Alsace, Allemagne et Ardennes 2011
Réservé: Non
Contexte: Contrairement à ce qu'on pense, il n'y a pas 2 régions officielles en Belgique (Flandres / Wallonie). Il y en a trois, la troisième étant toute petite et réduite, allemande, et centrée autour d'Eupen. On s'est retrouvés là un peu par hasard moi et ma blonde. On cherchait une place où coucher et au moment où je vois l'info-touriste (toujours utile) ma blonde voit plutôt un hôtel juste à côté. La circulation est dense (travaux) et je n'ai pas d'endroit où me garer rapidement; elle descend donc pour aller booker ça pendant que je trouve une place. On finit par se rejoindre et la jeune fille de l'hôtel nous dit qu'il y a 2 chambres disponibles, et le prix est pas cher. On visite les deux, et la deuxième nous surprend; elle a une immense douche et une vue imprenable sur l'église de l'autre côté de la rue. On booke. Par contre c'est au 4ème étage, escalier raide pas d'ascenseur... on prend ce qu'il faut et on laisse les valises à l'auto. En remontant, on se rend compte que ça aurait un peu besoin d'amour; les tapis sont racornis, le décor est vieillot. En fait même le couvre-lit est usé à la corde. Mais y'a une super-douche et une belle vue. Ah, tiens, la toilette est sur l'étage? Ouin. Le soir, on entend un vieux monsieur passer dans l'escalier avec une toux qui n'est pas sans évoquer la peste bubonique. Beurk. Ma blonde décide donc d'aller à la toilette à l'étage d'en dessous... et quand elle s'installe sur le trône, celui-ci manque de renverser, mal fixé par terre. Le lendemain matin, on descend déjeuner à la salle commune (ça de bien en Allemagne / Belgique allemande: déjeuner fourni) et dans la pièce d'à côté (de toute évidence, la résidence des proprios), on entend juste un jeune qui émet des sons étranges, sans compter la toux creuse du même monsieur que la veille... s'il habite en bas, pourquoi allait-il aux toilettes en haut?


3- La Roma
Lieu: Edmundston, NB
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003
Réservé: Non
Contexte: Avant-dernière journée du voyage, on est sur le chemin du retour. On partait du parc national de l'IPE le matin, supposément pour coucher à Kouchibouguac (en fait, en face, Kouchibougouac étant plein à cette date là). Mais l'idée justement de coucher en face ne nous attire par trop, on décide d'annuler (en passant sur place) puis de remonter vers le Québec. On écourte un peu les vacances, les derniers jours seront à la maison. Ça implique aussi une traversée de la mythique 108 qui traverse le NB est-ouest (ça dure p-ê 110km, ça en parait 300 tellement y'a rien) en un temps record. On débouche à Grand Falls et de là, on remonte à Edmundston où je sais qu'il y a un camping provincial potable. Sauf que juste avant, le déluge. Ça tombe pas à peu près et quand ça finit, le ciel reste menaçant. Pas le goût de camper dans de telles compétitions, alors JF et moi décidons de prendre un hôtel même si notre budget (premières vacances tous les deux) est limité. On arrête au Comfort Inn et c'est vraiment cher pour nous. On repart et on voit une annonce; Motel La Roma. On y va et il ne reste plus grand chose à part une cabine (de mémoire la madame était vraiment sympathique). Y'est tard et c'est vraiment pas cher, on la prend (la cabine, pas la madame). En entrant, c'est le retour aux années 1970-80. Vieux meubles, murs en préfini... TV Zenith... et même, le comble, un vieux cablosélecteur sur la télé (ça s'appelle de même? en tout cas, l'affaire sur le dessus de la télé). Et à la télé, le show bénéfice du SRAS à Toronto où on a vu Sass Jordan chanter pendant des heures, et où on a abandonné l'idée d'écouter les Rolling Stones tant ils se faisaient attendre...


2- Hôtel au nom oublié
Lieu: Quimper, France
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003
Réservé: Non
Contexte: Avec Alex en Bretagne, on vient de passer une journée mémorable. Des menhirs, Concarneau, le superbe site de la pointe du Raz... wow. Par contre justement près de la pointe du Raz, c'est une réserve écologique. Pas d'hébergement. Pas de trouble, Quimper est pas loin. Et ça nous met à côté de Locronan, notre première visite du lendemain où on m'a dit qu'il fallait arriver très tôt pour éviter les touristes (et je confirme: Locronan c'est superbe, et tôt le matin, c'est idéal). On trouve de quoi dans Quimper, vraiment, mais vraiment pas cher. Du style, tellement pas cher que c'est louche. On aurait dû se méfier. La première chambre? Pas de porte de salle de bains, et pas de rideau de douche. Bon, Alex est un chic type, mais un moment donné, l'intimité, ça demeure important. On change de chambre et ouf, qu'est-ce que l'hôtel est vieux et magané. Beau à la réception, mais ailleurs, la catastrophe. C'est juste s'il n'y a pas de tâches de sang sur les murs. La propreté? Douteuse... je suis encore surpris de ne pas avoir eu de punaises de lit. Vraiment terrible. Et le comble, le lendemain on arrive pour partir, on est embarrés dans l'hôtel, la personne à la réception n'est pas là! Ça lui a pris 20 minutes pour arriver...


1- Bed & Breakfast sans nom
Lieu: Willemstad, Pays-Bas
Quand: Belgique-Hollande 2010
Réservé: Non
Contexte: J'ai appris dans ce voyage que si l'hébergement est facile en France à l'été, en Hollande au printemps, c'est plus difficile. Pas mal moins indiqué. On zigonne en ronde dans une couple de villes pour arriver à Willemstad parce que ça a l'air d'un plus gros point sur la mappe. Avec le recul, si ça c'est gros, je ne veux pas voir ce qui est petit.  L'office du tourisme nous envoie à un petit B&B... on y va. Coudonc, est-ce bien ici? C'est la bonne adresse... mais rien d'indiqué. On cogne. Pas de réponse. Simon et moi on se dit "il n'y a personne", mais à ce moment un espèque de péquenaud local nous ouvre... pense qu'on l'a tiré de sa sieste. Parle pas français ni anglais, et on ne parle pratiquement pas néerlandais. Il nous envoie sa femme qui ne semble être jamais allé plus loin qu'à 15km de son village mais qui baragouine un peu. Après une grosse hésitation vu l'heure on prend la chambre qui a l'avantage d'être pas chère. Et aussi, frette, humide... plutôt inconfortable. Mais le décor restera gravé dans nos souvenirs. Dans l'entrée, il y a un espèce d'hybride entre un rocket-car et une boîte à savon. Il y a une collection de nains de jardin dont la plupart sont décapités et amochés. Dans la chambre, une vieille scie rouillée qui pend au-dessus de nos têtes. La douche est dans un bâtiment dans la cour (j'ai sauté une journée). Mais passé le choc initial, en soirée la dame nous a offert du thé (oh que ça a fait du bien) et un autre client de la place (un régulier, incroyable) s'est mis à jaser avec nous, monsieur cultivé et sympathique... et finalement ça a été une soirée plutôt agréable vu la bonne compagnie. Et le lendemain, la dame nous a donné l'équivalent d'un pain au complet pour nos lunchs.

2013-01-02

Pis, le Bye Bye?

Traditionnelle question du 1er janvier (ou du 2) au Québec.

Avertissement: Suis vraiment pas un fan de Cloutier-Morrissette. Ils sont surexposés et on les voit tout le temps, tout le temps, tout le temps. Legendre aussi. Courtemanche et Bourgeois-Leclerc, eux je les aime bien. Jamais prétendu être impartial :-)

Je n'ai pas trouvé leurs premiers Bye Bye très bons. Le premier, celui qui avait fait scandale avec des numéros sur Nathalie Simard et autres Jean-François Mercier qui sacre comme un gars de chantier dans un show familial, le vrai scandale tant qu'à moi, c'est qu'il était d'un ennui total. Pas drôle. Celui de 2011, mouaf, à peine mieux, pas très drôle non plus. Pas scandaleux... juste platte.

2012?

Vu le passé, je partais avec un gros préjugé défavorable.

Et je dois dire que ça a été au-dessus de mes attentes; je m'attendais tellement à de quoi d'ennuyeux! Eh bien non finalement... Le début était plutôt bon, quelques belles trouvailles. Beaucoup de budget et de ressources, et ça paraissait. Une couple de flashes intéressants (Gérald Tremblay en film muet, les 4 ex-ministres dans Unité 9 - quoique Monique Jérôme Forget, ça commence à dater), nettement mieux que les deux opus précédents.

Reste que dans l'ensemble, c'était à mon goût très inégal; y'a eu plusieurs numéros plattes et oubliables. Après la première demi-heure qui avait quelques coups d'éclat, le show a vraiment faibli; ils ont sorti l'artillerie lourde en partant, après ça, ça surfait sur une vague de plus en plus faible.

Donc à mon goût personnel, une amélioration par rapport aux années précédentes, mais pas de quoi d'inoubliable, bien au contraire. J'écris ceci le 2, et déjà, j'essaie de me souvenir d'une couple de numéros et j'ai déjà oublié. En général le ton était toujours assez gentil, plutôt sympathique, ça aurait pu être un peu plus mordant.C'était très prévisible aussi, on sentait souvent venir les gags à l'avance. Facilité...

J'ai encore une fois préféré À l'Année Prochaine qui a dû coûter au complet à peu près le prix d'un seul des costumes des pseudo-Avengers, ou Laflaque qui était égal à lui-même.

Mais cette année, le meilleur show, c'était Infoman. Au lieu d'essayer de monter un numéro sur la Commission Charbonneau, tout ce qu'il a eu à faire, c'est laisser les gens parler... la réalité est bien meilleure que la fiction!