2013-01-22

Le Top 10 des routes épiques (et parfois douteuses) de voyage

L'idée m'était venue dans mon dernier post. Quels sont les 10 pires endroits où j'ai conduit? Bon, certains ne sont pas si pires, mais sont reliés à des souvenirs épiques.


10- Côte épouvantable
Lieu: À quelque part en Normandie
Quand: France 2004
Contexte: On est à la fin du voyage et Alex et moi, on commence à devenir par mal bons dans la navigation européenne. On a compris comment entrer et sortir facilement des villes, on a compris comment moins se fourvoyer quand on doute, bref, avec Alex aux maps comme copilote et moi au volant, on se débrouille. Cette journée qui a commencé par une visite de Rouen (joli) n'a pas vraiment de destination finale prévue. On est à la fin du voyage, on a du lousse, on se dit qu'on va aller à quelque part vers Chartres. Comme on a du temps, on cherche les routes panoramiques, et grâce à cette merveille qu'est la Carte Michelin, on sait où elles sont. Justement, on en cherche une. En ce moment, on est sur une grosse nationale et on sait qu'il y en a une sur le long d'une rivière. Donc si on trouve l'eau, on trouve la route. Et tiens donc, voilà la rivière, à quelque part en bas du plateau sur lequel on est. De toute évidence il faut sortir du gros chemin. Et comme on se dit ça, une rue à gauche qui semble descendre. Go! Et en effet, ça descend. Solide. Et c'est étroit... mais finalement, on arrive en bas et on voit la rivière. Cool. On tourne pour embarquer sur le bon chemin... et SCROUNCH! gros son d'auto qui frotte. Ça descendait tellement à pic qu'en bas quand on arrivait au plat le dessous du bumper a frotté.


9- Vive la météo
Lieu: La 10 au Québec, la 2 au Nouveau Brunswick
Quand: À quelque part en 1999? - 2010.
Contexte: Quand j'étais à l'Université de Sherbrooke, j'ai fait la 10 pas mal souvent. Ce week-end hivernal là, j'étais parti passer le weekend chez mes parents à Laval. Et il est tombé une saprée bordée de neige le dimanche. 35-40cm, une vraie de vraie. Et bien sûr, j'ai des cours à Sherbrooke le lundi matin. Par contre à regarder la météo à la télé, il n'est pratiquement rien tombé sur l'Estrie, ce qui veut dire que la route ira en s'améliorant. Donc go, je pars. Avec l'aide de mon père on finit par sortir (vive la souffleuse) l'auto du banc de neige, et go. Détour via le métro Henri-Bourassa pour prendre mon coloc et coivoitureur, oh que c'est le bordel à Montréal. On finit par embarquer sur métropolitain, puis la 15... jammé. Ça prend une heure et demie traverser Montréal, une affaire de 30 minutes d'habitude. Et rendu sur la 10, ce n'est pas mieux. Dans les champs (ex: Marieville) il vente tellement que c'est uniformément blanc. On ne voit pas où la route commence, et où elle finit. Donc tout le monde se suit, et si le premier en avant pogne le champ, on le pogne tous. Ça roule à 50km/h... De temps en temps, mottons de neige et l'auto patine. Une chance que le coloc / covoitureur était là pour me changer les idées. Finalement à la hauteur de Granby quand on a frappé les premières montagnes (là où d'habitude ça empire) on commence à voir deux traces d'asphalte. Rendu à Bromont, on commence à voir vraiment mieux la route. Et rendu à Magog, c'est juste si l'asphalte est mouillée et là ça roule pleine vitesse. Morale de l'histoire? Presque 3h30 pour un trajet d'habituellement 2h.

Autre aventure météo. C'est relié à l'histoire du Ho-Jo du précédent post. On s'est fait évacuer de Fundy la veille à cause d'Igor, et on a couché à Woodstock. Temps de reprendre la route vers Montréal... et même si finalement Igor n'a pas fessé direct au NB, le temps est laid. Il pleut vraiment fort. La 2 est une belle autoroute drôlement bien faite, mais quand on passe Woodstock, on traverse une partie des Appalaches. Et dans les hauteurs, on avait un brouillard intense, de la grosse pluie...du côté québécois sur la 185, ça s'améliorait un peu, mais ce n'est pas avant d'aller chercher le bord du fleuve sur la 132 pour faire le plein qu'on a pu avoir un peu de répit météo. Conduite en météo post-ouragan... check!


8- Des cyclistes. Beaucoup de cyclistes.
Lieu: Aux environs d'Oudenaarde, Belgique
Quand: Belgique 2010
Contexte: À lire ce blog, vous le savez, je suis fou de vélo. J'ai commencé par connaître le Tour de France et avec les années, j'ai découvert les classiques printannières (et maintenant, je pense que je les aime autant, sinon plus). Donc quand je suis allé en Europe au printemps 2010, voir le Tour des Flandres et Paris Roubaix était dans la liste des priorités. Pour voir le Tour des Flandres (Ronde van Vlaanderen pour les locaux, RVV pour la suite), il fallait se prendre d'avance. C'est l'événement de l'année en Belgique, et le logement est rare. En réservant d'avance avec Simon, on trouve une place (extraordinaire) à environ 10km d'Oudenaarde, à Horebeke. On correspond avec le monsieur avant de partir, tout est ok. Ce matin là on était partis d'Arras en France. On a d'abord passé par Vimy, puis on est allés virer dans le coin des secteurs pavés de Paris-Roubaix (qui allait se courir une semaine plus tard) pour finir par entrer dans les Flandres (les Flandres, les Flandres, c'est quoi ça les Flandres dirait Chabot) à quelque part en milieu/fin d'après-midi. Jolies routes. Mais là on se rend compte Simon et moi que si on a l'adresse exacte et la ville, on a pas de plan détaillé de la région. On a pas pensé à ça ni un ni l'autre. Bref, faudra y aller au pif. On sait qu'on est proches, et on commence à chercher... mais on se ramasse en plein milieu de la cyclosportive grand public du RVV. Une couple de milliers de vélos sur la route... qui est quand même ouverte aux autos. Mais c'est étroit, très étroit. Y'a des secteurs pavés, des cyclistes partout. Et au travers de ça, on cherche un nom de rue écrit en flamand. Et finalement alors qu'on se dirige en plein vers une route bloquée, Simon voit le nom de la rue qu'on cherche! Plus sur un coup de luck que d'autre chose, on a trouvé. Et quand je suis retourné en Belgique en 2011 avec ma blonde (à l'été cette fois, pas de vélos!), on est retourné à cette place. Et encore une fois je n'avais pas de map, mais au moins je reconnaissais le coin et j'ai trouvé sans problèmes.


7- L'autoroute des chauffeurs de trucks sur les pilules
Lieu: La 403 entre Toronto et Hamilton
Quand: Ontario 2007
Contexte: Quand Simon et moi avons planifié notre voyage en Ontario, on s'est dit qu'on pourrait passer aux Chutes Niagara. Oui la ville est d'un kétaine spectaculaire, mais on s'est dit que tant qu'à être rendus à Toronto, aussi bien aller voir les chutes (et d'la bouette pour la ville). Et ça valait quand même la peine; les chutes sont réellement spectaculaires, et la ville est réellement très drôle à traverser tant c'est un piège à touristes. Mais pour s'y rendre, fallait prendre la 403. Je ne sais pas ce que les chauffeurs de truck fument ou consomment avant d'aller par là (Alex?), mais quand j'y ai passé, c'était fou. Je ne me suis jamais fait autant coller / dépasser / couper par des 18 roues (mettons) à 120/130 kmh que cette fois-là. Intense.




6- Étroit vous dites
Lieu: Bloemendalergouw, pas loin au nord-est d'Amsterdam
Quand: Pays-Bas 2010
Contexte: À la fin de notre voyage aux Pays-Bas, on devait rentrer en France pour prendre l'avion à CDG. Nous avions longé depuis quelques jours à Edam, une très charmante ville près d'Amsterdam. Pour revenir à l'autoroute, on se retrouve sur un réseau local. Très local. Très très local. J'avais déjà pris l'habitude des routes étroites et des canaux à proximité de la rue, mais celle là, c'était la championne. Bien sûr c'est une rue à contresens, sinon c'est trop facile. La rue est de la largeur de l'auto (et encore...). De chaque côté, un canal. Et pas à 5-6m... vraiment à côté. On fait quoi si on croise? On se fie à l'ingéniosité des néerlandais. À intervalles réguliers, il y a une demi-voie qui s'ajoute pour 2-3 mètres de long. Si vous voyez que vous allez croiser, vous arrêtez en attendant que l'autre passe... et vous regardez les miroirs se frôler à chaque fois.


5- Le rond point de la mort
Lieu: St Geours de Maremme, France
Quand: Pyrénées 2008
Contexte: Qui aurait cru qu'un simple rond-point dans un si petit village soit si terrible? Et pourtant, j'aime bien les rond-points d'habitude. On a passé la journée à visiter les Landes, c'est bien mais là on veut de l'hébergement. Après deux ou trois petits villages de bord de mer où c'est rempli (et un peu trop touristique), Alex et moi décidons d'aller à l'intérieur des terres et ça adonne que la route passe par St Geours de Maremme. L'attraction de ce lieu au milieu de nulle part, c'est son rond point, autrement dit, y'a rien là. Et pourtant... traffic d'enfer. Personne ne laisse de chances, le bordel total. Y'a des hôtels d'annoncés, c'est à l'abandon... j'ai hayiiiiiiiiiiii ça ça n'a pas d'allure.


4- Autos? Pas sûr
Lieu: Pujo?, Espagne
Quand: Pyrénées 2008
Contexte: Dans ce même voyage, je viens de déposer le matin même Alex à l'aéroport de Toulouse; il a moins de vacances que moi alors je finis le voyage seul. J'avais remarqué la veille que le Tour d'Espagne passait près de la frontière française à portée du coin où j'étais. Le jour même, je me décide, j'y vais, malgré mon espagnol inexistant ('si' et 'buenos dias' couvrent la majeure partie de mon vocabulaire espagnol). Mais ma map des Pyrénées de France couvre à peine en bas le côté espagnol, assez pour savoir où je vais. Ainsi convaincu, je me retrouve à Pujo (il me semble, soit ça ou un petit village du coin) où c'est supposé être le pied de l'ascension finale. Sauf que je ne trouve pas la foutue ascension. Merde. C'est où? Je tourne en rond comme un con dans cet endroit où il y a 10 rues. Je pense que j'ai même passé dans des ruelles, et un moment donné c'est juste si je n'ai pas descendu un escalier tant c'était à pic. C'est magnifique, mais j'ai l'étrange feeling de ne pas être à ma place. Et je ne parle pas espagnol, et je ne suis même pas sûr que mon permis de conduire est valide en Espagne, alors j'espère juste que la police ne débarquera pas. Pas une maudite trace de course de vélo non plus. Finalement, je me stationne, pour me rendre compte que je ne suis pas au bon village, c'est à Baqueira que je dois aller, quelques km plus loin sur la route. Tata! Et j'ai finalement pu m'installer vraiment confortable dans le Pla de Beret et voir la Vuelta, yé!


3- Le labyrinthe
Lieu: Tarbes, France
Quand: France 2008
Contexte: On est le lendemain de l'histoire que je viens de conter. Il est temps de sortir des Pyrénées et de remonter vers la région de Bordeaux où je finirai le voyage. Je m'adonne à traverser Tarbes, ville à la limite des montagnes et de la plaine. D'habitude avec Alex, on avait développé un bon talent d'orientation dans les villes. Même seul, je m'en tirais pas trop mal. Mais là... je rentre dans la ville... incapable d'en sortir. J'ai beau essayer, je me retrouve deux fois, trois fois sur la même place publique au centre-ville. Et y'a du traffic. Je vois une voie ferrée, je sais que je dois la traverser pour sortir au nord... mais où est le foutu chemin? J'ai fini par trouver, mais Dieu que ça a été compliqué.


2- Ça, c'est de la route de montagne.
Lieu: Cirque de Troumouse, France
Quand: France 2008
Contexte: Coudonc, ce voyage a été épique! Nous sommes peut-être au tiers du voyage. J'ai conduit mes premiers cols basques, j'ai conduit l'Aubisque, Soulor, Marie-Blanque, Tourmalet... bref la route de montagne ne me fait plus peur. Le matin à l'auberge, on dit vouloir aller voir le cirque de Gavarnie. La madame fort sympathique nous recommande plutôt Troumouse, tout près de l'autre mais pas envahi par les touristes. Merci madame. On s'y rend. À proximité, la route rétrécit et on voit une belle falaise; je me dis que ça doit achever dans ce coin là, on ne va quand même pas monter en haut. Erreur. On monte en haut. De toutes les routes de montagne que j'ai pu faire, celle là était de loin la plus spectaculaire. Très étroit, ça ne croise pas, sauf dans les virages en switchback. À pic. Asphalte démolie. D'un côté la falaise, de l'autre le vide... tellement beau qu'on a l'oeil attiré par le décor, mais il faut regarder devant. Et rendu en haut, la brume... malheureusement, on a pas vu grand chose de Troumouse.


1- Ballade parisienne
Lieu: Paris, France
Quand: France 2004
Contexte: Avec Alex, on vient de passer une couple de jours à Paris. Évidemment on y voyageait en métro... mais là il est temps de passer à la phase 2 du voyage, vers la Bretagne puis la Normandie. On s'est arrangés avant le départ pour prendre la voiture à la Défense, juste en dehors de Paris, du côté de la Bretagne justement. Comme ça, pas besoin de traverser la ville. C'est la première fois que je conduis en Europe, alors les réflexes ne sont pas encore là. On sort de la location, on sait qu'on a juste à attraper la sortie et on est sur l'autoroute... mais évidemment, on manque la sortie. Et là, la galère. On a des cartes de plein d'endroits, mais pas d'où on est. On se retrouve dans Nanterre, Courbevoie... pas d'annonce de nom de ville, on a aucune idée de la direction où on va et j'en suis encore à me familiariser avec l'auto et la conduite locale. On est quand même sur un gros boulevard alors on se dit que ça va nous mener quelque part. Bon point. Je ne sais pas où on a passé, mais on finit par voir le Stade de France à St-Denis, et lui on l'avait visité 2-3 jours avant et je savais qu'il était près de l'autoroute. Yééé! On embarque dans la bonne direction. En cours de chemin, on repasse sous la Défense et on voit la sortie qu'on aurait dû prendre. On passe sur un pont partagé avec le métro où on avait passé une couple de fois et là je réalise... on s'en va direct dans Paris; pourtant on suivait les indications? Mais y'a pas de doute, on est sur l'Avenue Charles de Gaulle, et je sais où elle débouche: au rond-point de l'Arc de Triomphe, la place de l'Étoile et ses 7-8-9-??? voies pas tracées. Nooooon, je ne veux pas aller là, pas la première journée. Et je vois l'Arc de Triomphe d'abord au loin, puis de plus en plus près. Nooooon... et heureusement, à peut-être 1km de là, l'entrée d'autoroute, ouf les infos étaient bonnes. Belle façon de se mettre dans le bain!

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