2010-10-30

Les dures leçons de l'alphabet

Tiré originalement de cyberpresse, chronique de François Gagnon










Au début, il parlait de Zenon Zonopka (alors que c'est Konopka). Il a changé la faute dans le nom, mais pas le reste de l'article...

2010-10-20

Yé, une autre histoire de québécois persécuté

Décidément, Bertrand Raymond et Réjean Tremblay, même constat: deux chroniqueurs dépassés dont le but est juste de créer de la polémique.

Son histoire du jour, sur Marc-André Bergeron.

Avant de commencer mes désormais traditionnels commentaires au travers du texte, ma vision personnelle: je pense que Bergeron avait l'air d'un bon gars, il a sa place dans la LNH mais avec l'émergence de Subban, on avait pas besoin de lui cette année à Montréal, entre autres à cause du plafond salarial.

---

Marc-André Bergeron a été du bonbon pour les médias durant son bref passage dans l'organisation du Canadien. D'un naturel fou, il avait l'habitude d'appeler un chat, un chat. Quand on cherchait une explication de son côté, on n'avait pas à tourner longtemps autour de la question. Les clichés faisaient rarement partie de son vocabulaire. Si c'était blanc, c'était blanc. Si c'était rouge, c'était rouge. Ce n'était jamais tricolore. Le tricolore, il le portait uniquement sur le coeur.

Je me souviens d'une entrevue qu'il a accordée à la caméra à Renaud Lavoie après un entraînement au Centre Bell. L'interviewer a usé de toute sa diplomatie pour lui faire remarquer qu'on disait de lui qu'il était un défenseur à risque dans son territoire.

Bergeron l'a regardé, un tantinet agacé. Poli, il s'est mis en frais de lui expliquer calmement que les athlètes unidimensionnels n'existent pas. «Il y a des joueurs offensifs et il y a des joueurs défensifs. Moi, je suis un joueur offensif», a-t-il expliqué.

«Et puis», a-t-il ajouté, un peu hésitant, en essayant de trouver les mots qui lui éviteraient d'avoir l'air de se vanter, ça fait très longtemps que je n'ai pas scoré dans mon net.»

Et vlan! C'était assez clair merci. Certes, il lui arrivait de voir quelques-unes de ses sorties de zone interceptées, mais quel défenseur peut passer une saison complète sans gaffer? Cela arrive même au meilleur, Andrei Markov. On est régulièrement témoin de cela dans le cas de Jaroslav Spacek. Ryan O'Byrne, lui, n'a même jamais su ce qu'est une sortie de zone.

>> On parie que si Ryan O'Byrne se nommait Roland Aubert il n'aurait pas été affublé ce petit commentaire désobligeant? Mais juste pour le fun: Bergeron -7 en saison, -12 en séries. Son -12 est de loin le pire différentiel de l'équipe, le plus proche étant ensuite à -6.

L'été dernier, le Canadien a avisé l'agent de Bergeron, Me Paul Corbeil, de Trois-Rivières, que ses services n'étaient plus requis. On n'avait pas d'argent, semble-t-il, à consacrer à un joueur qui, à un salaire très réduit de 750 000 $, avait admirablement dépanné l'équipe durant toute la saison. Embauché pour combler la perte de Markov, il était vite devenu l'un des atouts importants de l'attaque massive.

En 60 matchs seulement, il a marqué plus de buts que Scott Gomez qui a joué 18 parties de plus. Il a obtenu deux buts de moins que Andrei Kostitsyn, six buts de plus que Maxim Lapierre, cinq de plus que Travis Moen et tenez-vous bien, 10 buts de plus que Spacek à qui on a accordé un ronflant contrat de 12 millions $ pour faire produire le Canadien en supériorité numérique.

>> Ben oui, il a marqué plus que Moen. Euh, monsieur Raymond, Moen n'a pratiquement pas joué en AN de l'année. C'est vous mêmes qui dites que Bergeron était un pilier de l'AN alors faudrait peut-être comparer des pommes avec des pommes. Et dire que Bergeron a apporté plus à l'équipe de Gomez (qui est d'abord un passeur), ça frôle la malhonnêteté intellectuelle. Par contre, c'est vrai que Spacek est une grosse déception. Pourtant, vous disiez vous-même sur ruefrontenac.com (que je salue) le 1er octobre 2009 que Spacek ne causait aucune inquiétude. Faut croire que tout le monde avait de meilleurs attentes.

C'est aussi le but de Bergeron qui a permis au Canadien, dans le 82e et dernier match de la saison, de se rendre en prolongation et de s'assurer ainsi d'une place dans les séries. C'est un autre de ses buts en avantage numérique, dans le septième match de la série initiale, qui a contribué à éliminer les Capitals de Washington, 2-1.

>> Bullshit. Cet argument, c'est de la foutaise. Si Gionta n'avait pas marqué en deuxième, ça aurait fini 3-2 Toronto, même malgré le but de Bergeron. TOUS LES BUTS SONT AUSSI IMPORTANTS LES UNS QUE LES AUTRES.

Trois séries sur une jambe

C'est d'ailleurs dans le tout premier match de cette série qu'il a subi une sérieuse blessure à un genou quand le ligament antérieur croisé a lâché. Il n'a jamais manqué un match, disputant les 19 rencontres des séries sur une seule jambe. Sur le coup, il a ressenti une vive douleur.

À son retour au vestiaire, il a fait remarquer au soigneur qu'il désirait porter un support athlétique parce qu'il avait mal à un genou. C'est la dernière fois qu'il a été en demande durant les trois séries disputées par le Canadien.

«Il était tellement heureux de jouer à Montréal et il voulait tellement contribuer à la marche du Canadien dans les séries qu'il a voulu continuer, explique son agent. Je dois toutefois être honnête; il ne s'est pas fait tordre le bras par le Canadien pour jouer.»

C'est cet athlète entièrement dédié à son équipe et pas pleurnichard pour deux sous que le Canadien a laissé tomber l'été dernier. Un athlète qui aurait peut-être accepté le même salaire pour avoir le plaisir de poursuivre la route dans ce chandail. Un joueur qui, disons-le, a subi la même opération que Markov pour réparer exactement les mêmes dommages.

>> C'est quoi le rapport de dire qu'ils ont la même blessure? Ouin, pis? En quoi est-ce pertinent dans le cadre d'un renouvellement de contrat?

Sans le but providentiel de Bergeron dans le dernier match de la saison, il n'y aurait pas eu de séries éliminatoires au Centre Bell, pas d'engouement dans le public, pas de folie collective dans tout le Québec, pas de miracles répétés par Jaroslav Halak. L'organisation aurait plutôt perdu la face en ratant les séries après avoir embourbé la masse salariale de dizaines de millions de dollars par l'ajout de sept nouveaux venus.

>> Je répète, bullshit. Chaque but ayant contribué à chaque victoire dans l'année est aussi important.

Cet athlète, qui a démontré plus de cran que certains anciens coéquipiers n'en auront jamais, s'est quand même fait dire qu'on pouvait se passer de lui et ce, dans un moment où les Québécois manquent cruellement au Canadien.

>> Ça s'appelle le monde du sport professionnel. Le but n'est pas de faire plaisir au monde, c'est d'avoir une équipe compétitive. Dans la hiérarchie des défenseurs du CH, Bergeron se retrouve après Markov, Hamrlik, Subban, Gorges, Gill, Spacek. Déjà là, ça fait six gars ayant priorité. On peut ajouter O'Byrne qui joue un rôle défensif que Bergeron ne pourra jamais combler. Bergeron était donc le 8ème là où il y a de la place pour 6. Ajoutons à ça la signature de Picard...

«Marc-André a connu de bons matchs et certains de ces matchs ont été importants pour le Canadien, ajoute Me Corbeil. Il ne s'est pas contenté de démontrer la puissance de son tir. Je pense qu'il a fait une différence.»

>> En séries? Si on regarde froidement, Bergeron a fini à -12, le pire du CH. Le deuxième moins bon était à -6. Un différentiel de -12, quand on est un joueur qui n'a que peu de temps à forces égales, c'est épouvantable.

Dans les circonstances, est-ce que l'équipe avait une obligation morale envers lui? Bien sûr qu'elle en avait une. Elle a passé outre à cette responsabilité parce qu'il n'y a plus aucun sentiment qui tienne dans le sport professionnel d'aujourd'hui. Pas plus du côté des joueurs que de celui des patrons, d'ailleurs.

Bergeron aurait mérité que le Canadien le garde à son service. Même chose pour Francis Bouillon, blessé, qu'on a envoyé à l'abattoir dans une série contre Boston, il y a deux ans. Pas assez bon pour Montréal, Bouillon est allé se faire une niche au sein d'une équipe supérieure au Canadien, à Nashville, l'an dernier. Il y a donc fort à parier que Bergeron pourra dépanner une équipe dès qu'il sera rétabli.

>> Équipe supérieure? Elle s'est quand même fait liquider en première ronde.

Markov a subi son intervention chirurgicale le 18 mai. Bergeron a été opéré exactement cinq semaines plus tard, le 23 juin. Comme Markov est sur le point de reprendre sa place, cela signifie que l'athlète de Trois-Rivières pourrait être prêt à participer à des exercices de jeux simulés avec contact dans cinq semaines.

Mardi, il a été examiné par l'orthopédiste qui a procédé à l'opération, le docteur Paul Martineau. Sa rééducation se passe très bien. Au niveau musculaire, sa jambe a retrouvé 90% de son efficacité. Reste l'attente. Si tout se passe comme prévu, Bergeron aura le feu vert pour offrir ses services aux différentes équipes de la Ligue nationale au début de décembre.

Il trouvera preneur, n'en doutez pas. Combien de défenseurs de la Ligue nationale ont totalisé 27 buts au cours des deux dernières saisons? Peut-être que les Islanders lui demanderont de remplacer Mark Streit? Peut-être que le Lightning de Tampa Bay saisira l'occasion de greffer un autre joueur francophone à sa formation? Qui sait?

>> Ah oui le super Lightning pro-québécois, celui qui en a moins de francophones dans son alignement (Lecavalier, St-Louis, Gagné) que le CH (Lapierre, Darche, Picard, Pouliot). À moins que vous ne comptiez tous les joueurs dont les médias ont fait des choux gras à la signature mais qui ont tous été renvoyés dans les mineures dans le silence médiatique le plus complet.

Et si c'était le Canadien?

Me Corbeil ne croit pas qu'il sera trop tard dans la saison pour qu'il obtienne un poste quelque part.

«Les occasions devraient survenir à l'heure des premiers bulletins (le premier quart de la saison) pour les formations du circuit, dit-il. La situation sera même plus favorable qu'en ce moment puisque les équipes sont actuellement satisfaites de leur personnel. Personne n'est encore en difficulté.»

Qui dit que l'une des formations intéressées ne sera pas le Canadien? Ça pourrait dépendre largement des circonstances. Il pourrait y avoir des blessés à la ligne bleue. L'attaque massive pourrait être aussi anémique qu'en ce moment. Spacek pourrait être à bout de ressources, comme il semble déjà l'être. O'Byrne, qui n'a ni l'utilité ni la versatilité de Bergeron, pourrait être dans les mauvaises grâces de Jacques Martin à ce moment-là.

>> Pas impossible. Les choses évoluent. Dans la situation du début de saison, je persiste à croire que Bergeron n'étais pas nécessaire et que ça ne donnait rien de le payer. Mais la situation évoluant (blessures, etc) peut-être que ses services pourraient être requis et ça me ferait plaisir de le revoir.

Peut-être que Pierre Gauthier réalisera qu'il a réglé ce dossier d'une façon trop expéditive l'été dernier. Il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée.

On aurait pu lui présenter un contrat en acceptant de l'attendre jusqu'en décembre où Bergeron aurait pu devenir un élément fort utile dans un rôle de spécialiste de l'attaque à cinq, de dépanneur à la ligne bleue ou d'attaquant dans un quatrième trio. Pour quelques centaines de milliers de dollars, le Canadien aurait ainsi profité d'un homme à tout faire, prêt à se fendre en quatre pour l'équipe.

>> Ça dépend. Est-ce que ça aurait eu un impact sur le plafond salarial? Bouffer de l'espace disponible par un joueur inactif?

Est-ce que Bergeron en veut au Canadien de l'avoir laissé tomber?

Récemment, une caméra de la télévision est allée l'observer à l'entraînement, à Trois-Rivières. Il patinait et réchauffait son tir puissant en solitaire, un chandail du Canadien sur le dos. Comme s'il ne perdait pas espoir de recevoir un autre coup de fil.

>> Morale de l'histoire: Si Marc-André Bergeron se nommait Markus Bergerund et qu'il venait de Stockholm, aurait-on eu droit à un tel article?

2010-10-19

Le Tour 2011

Dévoilement aujourd'hui du trajet.

À première vue, c'est un Tour pour les grimpeurs vu le nombre très limité de km CLM. C'est encore une fois un parcours intéressant, même s'il n'a pas les excès spectaculaires que le Giro peut parfois avoir.

Étape 1: 2 juillet: Passage du Gois La Barre-de-Monts > Mont des Alouettes Les Herbiers, 191 km
Pas de prologue cette année. Le Tour commence par une étape en ligne sur un parcours passablement plat (on est en Vendée sur le bord de la mer). Le Passage du Gois sera franchi sous neutralisation alors pas de risque de chute massive, mais c'est toujours amusant de voir cette route submersible. Finale en côte (rien de majeur), mais peut-être de quoi pour favoriser les attaquants.

Étape 2: 3 juillet: Les Essarts > Les Essarts, 23 km
Retour du CLM par équipes! Discipline toujours difficile, mais comme la distance n'est pas trop longue, les écarts ne devraient pas être démesurés (bonne chose).

Étape 3: 4 juillet: Olonne-sur-Mer > Redon, 198 km
Départ d'un coin que j'ai moins aimé (très touristique et très plein de circulation) pour une étape asseez ordinaire vers la Bretagne. Sprint massif en vue.

Étape 4: 5 juillet: Lorient > Mûr-de-Bretagne, 172 km
Ça commence à Lorient, ville un peu moche (industrielle) de bord de mer (Vannes est plus beau) et ça se termine à Mur de Bretagne, une municipalité qui porte bien son nom. Une belle grande côte en ligne droite qui favorisera ici aussi les attaquants.

Étape 5: 6 juillet: Carhaix > Cap Fréhel, 158 km
On passe du coeur de la péninsule bretonne à la côte nord dans une étape un peu vallonnée. Cap-Fréhel est une très jolie région et avec le vent, on pourrait avoir des bordures. L'étape n'a l'air de rien comme ça, mais ça pourrait être un piège si les conditions sont défavorables.

Étape 6: 7 juillet, Dinan > Lisieux, 226 km
Dinan, un de mes grands regrets de voyage. Cette ville avait l'air magnifique mais un déluge nous a empêché de visiter à notre goût (c'était le seul du voyage alors on ne peut pas trop se plaindre). Cette étape sera longue et un peu platte, ça va se jouer au sprint, quoique... le site du Tour parle d'une côte sévère à 1.5km de l'arrivée. On verra.

Étape 7: 8 juillet: Le Mans > Châteauroux, 215 km
Autre étape ma foi un peu ennuyeuse, sprint en vue.

Étape 8: 9 juillet: Aigurande > Super-Besse Sancy, 190 km
Ça entre dans le Massif Central, une région un peu méconnue que j'aime bien. Partir faire un voyage de vélo en France, ça serait une région que j'envisagerais sérieusement. Ça donne toujours des étapes intéressantes et nerveuses où les attaquants ont leur chance. Je ne pense pas que les favoris vont se montrer, mais ça va être une belle étape.

Étape 9: 10 juillet: Issoire > Saint-Flour, 208 km
Autre étape où ça monte et ça descend sans arrêt. Ne pas négliger l'ascension du Puy Mary (même si c'est tôt dans l'étape) car c'est une bonne côte. Peu de plat pour le reste de la journée... pas pour les leaders du classement général, mais une autre bonne.

Étape 10: 12 juillet: Aurillac > Carmaux, 161 km
Pas long et plutôt plat, ce qui fait que la journée de repos de la veille ne jouera pas de tour à personne. Avec les montagnes qu'on verra sous peu, les sprinteurs voudront celle-là.

Étape 11: 13 juillet: Blaye-les-Mines > Lavaur, 168 km
Ça va être joli et pittoresque, mais sans impact au général, tout le monde se préservant à la veille des Pyrénées.

Étape 12: 14 juillet: Cugnaux > Luz-Ardiden, 209 km
Que voilà une agréable surprise! Depuis quelques années, on avait généralement une chaîne de montagne un peu plus facile et l'autre plus difficile, en alternance. Pas cette année. Autant dans les Pyrénées (mes préférées) que dans les Alpes, ça sera dur. Plus dans les Alpes, mais quand même, les Pyrénées ne sont vraiment pas escamotées. La Hourquette d’Ancizan est inédite mais semble être une alternative au col d'Aspin. Descente vers Campan, ensuite le Tourmalet du côté de la Mongie, descente, et Luz Ardiden. Ouch. Dur, dur, dur.

Étape 13: 15 juillet: Pau > Lourdes, 156 km
Rare arrivée sur le plat à Lourdes. La moins dur des étapes des Pyrénées, elle monte quand même l'Aubisque par Laruns. 50km plus loin, l'arrivée. Pas une étape pour les favoris, mais c'est le genre d'étape où Casar va s'échapper et finir deuxième.

Étape 14: 16 juillet: Saint-Gaudens > Plateau de Beille, 168 km
Six cols de l'Ariège. Ça va être une longue journée. Et le Plateau de Beille est très dur, en fait chaque coureur qui a gagné là a gagné le Tour ensuite. Une étape vraiment sélective, une autre belle.

Étape 15: 17 juillet: Limoux > Montpellier, 187 km
Tranquille. Plat, étape de transition, la seule vraiment relax entre les Pyrénées et les Alpes. Dernière chance pour les sprinteurs avant Paris, une semaine plus tard!

Étape 16: 19 juillet: Saint-Paul-Trois-Châteaux > Gap, 163 km
Encore une étape plus tranquille après le repos. Pas forcément dure, mais assez vallonnée pour causer des ennuis aux sprinteurs. Probablement destinée à une échappée.

Étape 17: 20 juillet: Gap > Pinerolo, 179 km
Voilà les Alpes. Deux cols à près de 2000m (juste ça!) et la très dure côte de Pramartino à même pas 10km de l'arrivée. Pas le genre d'étape pour une grosse sélection, mais on ne sait jamais. Et en plus, ça finit en Italie, alors bonjour les partisans fanatiques!

Étape 18: 21 juillet: Pinerolo > Galibier Serre-Chevalier, 189 km
Une rareté pour cette étape dantesque: arrivée en haut du monstrueux Galibier qui célèbre son centenaire sur le Tour. 30 km de montée... mais avant ça, les coureurs se seront tappés le col d'Agnel, un autre monstre à 2744m, et le col de l'Izoard. Épique... l'étape reine du Tour, assurément. Ce sera l'arrivée la plus haute de l'histoire du Tour.

Étape 19: 22 juillet: Modane > Alpe-d’Huez, 109 km
Pour "équilibrer" la monstrueuse étape de la veille, en voici une plutôt courte. Elle monte encore le Galibier, mais dans l'autre sens, du côté du Col du Télégraphe (encore une trentaine de km malgré tout). Ensuite descente, descente, descente... et la mythique montée de l'Alpe d'Huez. Bon le décor y est un peu moche (beaucoup trop condos de touristes à mon goût) mais sportivement, c'est un bon défi. À 48h de l'arrivée, ça devrait donner une bonne idée du vainqueur.

Étape 20: CLM individuel: samedi 23 juillet: Grenoble > Grenoble, 41 km
Le seul CLM individuel du Tour, et un assez court en prime. Il y aura quelque bosses, alors ce ne sera pas nécessairement pour les spécialistes.

Étape 21: 24 juillet: Créteil > Paris Champs-Élysées, 160 km
La traditionnelle parade suivie de 50km de folie. Un peu longue comme étape, ça va musarder pour rien pendant longtemps au début...

Dominique Rollin à la Française des Jeux

Eh bien oui, j'ai eu un scoop sans le savoir.

Retour en arrière, il y a environ 2 mois: l'équipe Cervélo annonce la fin de ses activités à la fin de la saison 2010 (la fin étant pas mal maintenant). La majorité des coureurs se retrouve chez Garmin parce que le manufacturier de vélo Cervélo fournira l'équipe (bref, Cervélo se retire comme équipe, pas comme manufacturier. C'est comme si Renault lâchait son équipe complète de F1 pour faire juste des moteurs).

Notre seul québécois du peloton international (pour l'instant), Dominique Rollin, courrait pour Cervélo, mais il n'était pas dans le groupe de coureurs qui ont signé chez Garmin. Il devait donc se trouver une nouvelle équipe, alors que souvent, rendu fin août, c'est de plus en plus difficile (le gros des transferts pour 2011 est annoncé en juillet 2010 alors les équipes sont complètes).

Fast forward, 11 septembre 2011. Je suis sur le Mont-Royal pour voir passer les coureurs à l'entraînement la veille du GP de Montréal. Et qui monte avec les FDJ? Dominique Rollin. La preuve ici.

Il a l'air de jaser pas mal avec les gars. Je me demande à ce moment s'il n'est pas en train de magasiner une nouvelle équipe.

Fast forward, hier, 18 octobre. La signature est officielle, Rollin s'en va à la FDJ.

Ce que j'en pense?

Excellent move.

Chez Cervélo, il devait travailler pour Hushovd ou Haussler (qui ne sont quand même pas des chaudrons), mais il avait rarement la chance de courir pour lui-même. À la FDJ, la hiérarchie est beaucoup moins fixe, surtout dans les classiques. Il pourra courir pour lui-même un peu plus... C'est aussi un milieu francophone, ce qui est quand même favorable pour un Québécois.

Ne sous-estimons pas non plus l'encadrement qu'il aura là-bas. Ils ont un commanditaire fiable de longue date; l'équipe est stable. Le directeur sportif, Marc Madiot, a fait ses preuves depuis longtemps. Ancien coureur, il se spécialisait dans les classiques justement, ayant entre autres gagné Paris-Roubaix (qui est une course qui convient à merveille à Rollin). Rollin pourra apprendre de lui, tout comme de son futur coéquipier Guesdon, un autre spécialiste des classiques printannières.

Bref, la saison 2010 vient de finir, et je pense déjà à 2011... surtout que le trajet du Tour a été dévoilé (plus là-dessus plus tard). Et celui du Giro sera annoncé samedi...

2010-10-06

Prédictions divinatoires 2010-11: Association ouest

1- Vancouver
Clairement la meilleure équipe de sa division. Luongo est solide en saison, les Sedin sont parmi les meilleurs duos de la ligue et en défensive c'est pas mal fiable. La division étant plus faible, les Canucks vont faire le plein de points et gagner la conférence.

2- San José
Demeurent la meilleure équipe de l'ouest en saison même s'ils seront moins dominants qu'avant (pertes en défensive). Niemi et Nabokov, je pense qu'en saison ça va se valoir. Ils ont une très belle équipe, mais elle va devoir se déniaiser et faire de quoi en séries.

3- Détroit
Le retour en force des Red Wings! Howard a été un très bon gardien l'an passé quand on lui a donné le lead, un bonne attaque (améliorée par le retour de Hudler et l'ajout de Modano, même dans un rôle de soutien) et une défensive toujours aussi solide. La chose la plus en santé à Détroit, ce sont les Red Wings qui vont gagner une division très relevée

4- Chicago
Faut pas négliger les champions de la Coupe non plus. Oui, ils ont perdu beaucoup de monde, mais le noyau est intact. Pas sûr du Turco par contre, et encore moins sûr de toute la batch de nouveaux venus. Ça prendra du temps à se mettre en place, et ça va leur nuire en partant. Grosse équipe pareil, mais je les vois mal remporter leur division.

5- Los Angeles
Avec un joueur comme Doughty, ils sont en voiture en défensive. À l'attaque c'est une équipe que je connais très peu, mais ça semble équilibré. Ils ont montré une très belle progression l'an passé et c'est un peu pour ça que je les place ici.

6- Anaheim
Dur de remplacer Niedermayer, mais c'est quand même une équipe respectable. Avec des talents comme Getzlaf et Perry, ça donne de quoi de durable pour bâtir. Ils seront limites pour les séries, d'un bord comme de l'autre.

7- Saint Louis
Équipe améliorée par la venue d'Halak (que vaudra-t-il dans l'ouest à 60 départs avec les gros joueurs robustes qui rentrent allègrement dans les gardiens? on va le savoir), mais ailleurs? Beaucoup de jeunes prometteurs, mais rien de vraiment prouvé. Je crois qu'ils feront les séries, mais je pourrais me tromper, surtout vu leur division assez forte (12 parties en tout contre Détroit et Chicago). C'est l'équipe imprévisible de l'année dans l'ouest.

8- Nashville
Eux, c'est le contraire des Blues. Ils sont prévisibles: à chaque année on déplore leur manque d'à peu près tout, et à chaque année ils se faufilent en séries. Ça ne changera pas, et ils vont se qualifier.

9- Phoenix
Je pense que l'an passé tout le monde là-bas a joué un peu au-dessus de ses moyens. Ça va être plus difficile cette année où tout leurs adversaires vont les attendre un peu plus.

10- Calgary
L'attaque était épouvantable l'an passé, pas certain que faire revenir Jokinen et Tanguay sera la solution. La défensive n'est plus ce qu'elle était, et Kiprusoff, même s'il est bon, ne peut pas tout faire tout seul. Ça va être serré pour les séries, ça se jouera à quelques points d'un bord ou de l'autre.

11- Colorado
Une autre équipe qui a joué au-dessus de sa tête l'an passé. Le noyau de jeunes joueurs est bon, mais il a besoin de quelques années encore. On va voir s'ils sauront répéter, mais je pense que non.

12- Minnesota
Encore une équipe dans la catégorie de "pas vilain, mais pas exceptionnel". Manque d'attaque, et Backstrom a paru faible l'an passé en dehors du système défensif de Lemaire. Les journalistes de Montréal vont encore couvrir Latendresse ad nauseam, mais ça ne fera pas gagner le club.

13- Columbus
Ils ont enfin flushé Hitchcock, mais l'équipe n'est pas de taille face aux autres. Meilleure saison que l'an passé, mais pas de séries.

14- Dallas
Lehtonen c'est clair depuis longtemps qu'il n'est pas dans ma liste de favoris. Le coach Crawford non plus. Ils n'ont pas un vilain club, mais je les vois quand même à la fin de leur division et hors des séries.

15- Edmonton
Ils vont avoir une équipe jeune et spectaculaire, ils vont peut-être même avoir un bon début de saison, mais l'inexpérience va les rejoindre. Attendez une couple d'années par contre...

2010-10-05

Prédictions divinatoires 2010-11: Association est

1- Washington
Rouleau compresseur offensif, défensive moyenne, gardiens la grande inconnue. Bien hâte de voir leur confiance après avoir été éliminés en première ronde. Vont quand même tirer profit de la pire division de la ligue pour finir largement en tête dans l'est.

2- New Jersey
Les Devils, on les enterre chaque année. Et chaque année, ils surprennent. Cette année, ils ont une équipe solide à tous points de vue. Parise est tout un joueur, Kovalchuk aussi évidemment. En défensive, ils se sont améliorés et Brodeur demeure un gardien de premier plan en saison (à un point tel qu'ils le brûlent et qu'il arrive crevé en séries). Ils gagneront leur division.

3- Boston
La meilleure équipe de la division. Très bon gardien (Rask) à moins qu'il soit victime de la guigne de 2ème année (ça ne serait pas la première fois à Boston), corps défensif sous-évalué et belle profondeur en attaque. La blessure à Savard n'aidera pas, mais je pense qu'ils auront assez de profondeur pour aller chercher tout juste le titre de division.

4- Pittsurgh
Crosby, Malkin, Staal et qui ensuite? Comrie? Dupuis? Les Penguins manquent de profondeur en attaque, et ça va leur faire mal. Ils sont quand même un club de premier plan, mais je pense que les Devils sont plus solides globalement. En séries c'est sûr.

5- Buffalo
Beau potentiel d'attaque, mais une défensive qui ne me convainc pas. Toujours une équipe un peu sous-évaluée, je les vois dans les séries, surtout avec un gardien comme Miller. Quoique si Miller s'effondre ou se blesse, ça sera laid.

6- Tampa
La grande inconnue. Équipe très renouvellée avec un coach prometteur. Ou bien ça va faire des miracles, ou bien ça va craquer. Belle profondeur à l'attaque (même si Malone est surpayé), brigade défensive fiable mais peu spectaculaire, gardiens moyens. L'équipe préférée des amateurs de francophones qui changent d'allégeance à chaque année quand Réjean Tremblay leur dit de le faire. Ils feront les séries, et même devant le CH!

7- Philadelphie
Bonne attaque, bonne défensive, pas de gardiens fiables. Me semble qu'on a déjà entendu ça à Philadelphie. Ah oui, ça fait juste 20 ans que c'est de même. Plein de monde les voit haut (parce qu'ils ont atteint la finale) mais l'an passé, cette équipe là a fait les séries en fusillade du dernier match de l'année.

8- Montréal
Sensiblement la même équipe que l'an passé, moins Halak. Il est clairement une grosse perte, mais faut se rappeller que l'an passé, l'équipe a été décimée par les blessures (principalement Markov, Gionta, Cammalleri, Andrei K) alors on a pas vraiment eu d'image de la valeur réelle de l'équipe avant la fin de saison. Cette année, je vois "more of the same". Pas une équipe de premier plan, pas une équipe médiocre. Désespérément milieu de peloton, 7-10. Mais comme je suis un local, je dis qu'ils vont faire les séries.

9- Ottawa
J'ai des doutes sur ce club, surtout au niveau de la profondeur. Alfredson / Spezza / Fisher / Kovalev (je pense qu'il aura une grosse saison) c'est solide, mais ensuite, ça devient ordinaire. J'aime bien Regin, mais il ne sera pas le sauveur non plus. Dans le filet c'est douteux. En défensive j'ai bien de la misère avec Gonchar (il a été médiocre en séries contre le CH, se faire déculotter par Moen, faut le faire), par contre Philips est très bon. Que feront-ils sans Volchenkov? Les Sénateurs ont bien fini l'an passé parce qu'ils étaient maîtres dans l'art d'avoir de longues séries de matchs sans défaite. Pas sûr qu'ils répéteront. Ils seront limites pour les séries.

10- NY Rangers
Quand on signe un contrat de 4 ans à Boogaard à un prix de fou, on ne mérite pas de faire les séries. Sérieusement, je vois les Rangers un peu comme le CH, comme une équipe désespérément moyenne. Ils ont une meilleur gardien (Lundqvist), une grosse vedette offensive (Gaborik) mais pour le reste, c'est dur à juger. Seront limites pour les séries, d'un bord comme de l'autre.

11- Atlanta
Personne n'est un fan des Thrashers. Par contre ils ont signé une couple de gars des Black Hawks ce qui est bon pour l'expérience. Mais quand même, en attaque, la sauve est vraiment étirée.

12- Toronto
Dans la cave, encore. Vraiment ordinaires à l'attaque, ils sont quand même très solides dans le filet. J'ai des doutes sur leur défensive aussi malgré ce que plusieurs prétendus experts pensent. Ah, sur papier, elle est bonne, une de meilleures de la ligue. Sauf que c'est à peu près la même que l'an passé, et que l'an passé, les Leafs ont été parmi les pires clubs défensifs de la ligue. Pas de séries cette année, au plus grand plaisir des Bruins qui ont encore le premier choix des Leafs.

13- NY Islanders
Quand ton meilleur défenseur (Streit) se blesse pour longtemps en présaison, ça part mal. Malgré tout ce qu'on a pu rire à sa nomination, Garth Snow est loin d'être un mauvais DG, mais la reconstruction des Islanders n'est pas encore finie. Pas de séries, mais pas aussi mauvais que l'an passé malgré tout.

14- Caroline
En reconstruction, mais avec quelques joueurs talentueux. Pas de séries, mais toujours une équipe coriace.

15- Floride
Pas grand chose d'encourageant ici à court terme. Leur DG est l'ancien de Chicago, ça veut dire qu'ils vont finir dans la cave une couple d'années pour se remonter une équipe.

Belle niaiserie

Ainsi donc, notre gouvernement provincial favori vient de décider. Ce sera une entente de gré à gré avec Bombardier-Alstom pour le renouvellement des wagons du métro.

Scusez, mais une entente de gré à gré, c'est pas ça qui avait été décidé en 2006 et qui avait été rejeté comme étant illégal? C'est pas pour ça que 4 ans plus tard on roule toujours avec le vieux stock? C'est pas un ti-peu beaucoup un retour à la case départ en choisissant à nouveau une solution qui va évidemment être retournée devant les tribunaux, causant encore plus de délais?

Ah, mais c'est vrai qu'il y a une élection partielle qui s'en vient dans le comté de l'usine de Bombardier...

Évolution

Avec octobre qui est arrivé, c'est clair que le plus gros de la saison de vélo est derrière. J'ai dépassé mes objectifs cette année (merci Bruno pour les quelques sorties plus longues!), mais je me rends compte d'une certaine évolution.

Qu'on le veuille ou non, la région Montréalaise, c'est plutôt plat. Donc, cette année, j'ai surtout roulé... sur le plat. Jusque là, pas de surprises. Par contre au mois d'août en vacances, j'ai été à Acadia où j'ai roulé sur des parcours nettement plus vallonés.

Sauf que je me suis rendu compte qu'en quelques sorties un peu plus en côte, j'ai progressé beaucoup. Je m'en suis rendu compte en faisant Camilien-Houde au retour, j'étais beaucoup plus à l'aise qu'avant même si je montais sur une jambe et demie (petit bobo de tendon ou de cheville au retour et j'ai l'impression qu'il reste toujours un petit quelque chose léger).

Bref, j'ai commencé à aimer grimper. J'ai toujours été à l'aise dans les petits murs abrupts , mais soudainement, je commence à penser essayer des montées plus longues... et qui sait, à des cols?