Ça jase beaucoup cette semaine de sécurité à vélo suite aux tragiques incidents sur St-Denis (où je ne me souviens pas avoir passé à vélo, mais pour y avoir passé en auto j'avoue que ce n'est pas l'endroit du siècle où j'aimerais rouler - chose certaine si j'y allais, je roulerais en plein milieu de la voie pour ne pas me faire squeezer, et je mettrais du poids sur les pédales pour sortir de là au plus vite) et St-Urbain (déjà passé par cette intersection et ce n'était pas pire qu'aileurs).
Depuis que je ne suis plus Despote de Rosemont (et surtout depuis que j'ai changé d'emploi, avec impossibilité de rentrer mon vélo avec moi au travail pour une protection antivol absolue), j'ai cessé d'aller travailler à vélo, ce que je faisais de temps en temps avant ça. Pour le faire maintenant, il faudrait que je traverse Montréal nord-sud, une activité pas forcément agréable (je cherche encore un chemin où c'est possible de le faire sans risquer de se faire écrapoutir à chaque coin de rue).
Mais ça m'a fait penser à ceci: où sont les pires endroits où j'ai pu rouler dans la région de Montréal? Voici une liste, qui est un mélange d'endroits que je trouvais dangereux et/ou mal foutus et/ou désagréables.
1- Viaduc de la Mort, St-Joseph / Iberville: Même pour les autos, il est dangereux celui là, c'est à peu près le pire coin de rue à Montréal. Les deux rues descendent, gros murs de soutien de chaque côté alors on a aucune idée de ce qui s'en vient sur l'autre rue. Et pour couronner le tout, une voie ferrée au-dessus, ce qui rend la visibilité pas mal nulle. À chaque fois que j'ai passé par là (toujours sur St-Joseph), c'était justement un cas de "on sa met au milieu de la voie être bien vu par les autos et ce, avant même l'intersection. Au moins la rue s'élargissait tout de suite après le tunnel alors c'était possible de prendre la voie de droite ensuite qui était plus sécuritaire.
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(la solution: être à la même place que la moto)
2- Notre-Dame Est. Quand j'étais dans Rosemont, j'aimais parfois aller à la pointe est de l'Île; passé les raffineries (étrangement pas un bout si pire, c'est laid mais il y a un bon espace pour la piste cyclable et aucune intersection alors ce n'est pas dangereux) le trajet a un peu d'intérêt.Mais avant les raffineries, en fait, avant la 25... ouache. Il y a une espèce de pseudo-piste cyclable sur le bord de Notre-Dame, mais c'est plein de circulation lourde, et c'est très magané, en plus de partager le trottoir (où peu de piétons s'aventurent de toute façon). Définitivement pas un endroit convivial, et j'ai cherché pendant longtemps un contournement potable que j'ai trouvé: Hochelaga. C'est très large même si c'est un peu passant et passé Dickson, il y a la base militaire alors peu d'intersections (ou mieux encore, la petite piste peu connue qui longe Souligny).
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(jeu: où est la piste cyclable?)
3- Le chemin St-Charles, dans un no mans land entre Charlemagne, Le Gardeur et Lachenaie. Une belle sortie à faire à partir de la rive-nord consiste à aller se balader dans le coin du chemin de la Cabane Ronde (s'il existe encore une parcelle d'asphalte dessus), et revenir via le long de la rivière l'Assomption. Ceci implique de prendre un bout du chemin St-Charles. De Terrebonne à la 40 celui-ci est habituellement beau (quoique de plus en plus achalandé depuis quelques années), mais le petit bout entre la 40 et le boulevard Céline Dion (si si!) à Charlemagne... ouf. Il faut d'abord passer sur la route commerciale qui devient la 640. Déjà, pas mal de circulation et ça va vite. Juste avant la 640, on tourne sur un chemin pas tellement large et magané où ça roule très très vite. La bonne nouvelle du jour, c'est que ce coin là est en plein développement (un autre joyeux domaine de grosses maisons prétentieuses) et que selon Google Maps, ils ont rajouté une belle voie cyclable en retrait de la route sur une bonne portion du chemin.
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(ça a l'air beau comme ça, mais rajoutez 15-20 chars qui vous frôlent à 70-80, c'est moins agréable)
4- La piste cyclable Rachel. Existe-t-il une piste cyclable plus mal foutue à Montréal? Quand je voyageais à vélo pour le travail, je passais souvent par là le soir. Le nombre de fois où des voitures tournant à gauche ne regardaient pas si un vélo s'en venait... c'était vraiment un cas de toujours rouler avec une main sur le frein. À noter que la piste sur Notre-Dame était un poil moins pire car moins d'intersections, mais en même temps elle était encore plus en retrait de la route alors la circulation plus rapide pensait encore moins à regarder. Très dangereux; j'ai déjà dû faire un freinage d'urgence avant/arrière qui m'a fait passer par-dessus le guidon pour éviter la collision avec une madame qui n'a jamais regardé (une chance que moi, je l'avais vue).
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(ah ben, des cônes oranges)
5- Côte Ste-Catherine / Parc / Mont-Royal: On s'entend que pour le cycliste plus sportif à Montréal, la Camilien-Houde est une belle destination. Côte d'envergure, c'est la difficulté mythique en ville. Mais maudit que c'est dur de s'y rendre! C'est un festival de feux de circulation pas synchronisés qui te forcent à arrêter en plein milieu d'une côte. Très mal foutu.
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(pas dans l'image: les 4234 lumières qu'il a fallu faire pour se rendre là)
6- Boulevard des Laurentides, Laval: Du lointain temps où j'étais cégépien (ouf, ça remonte à loin), j'allais parfois au cégep Ahuntsic à vélo. Si la portion montréalaise du parcours était correcte (si si, ça allait bien! St-Hubert avait de la circulation endurable dans le temps, et il faut dire que le cégep est pas mal dans le nord de l'île), la portion lavalloise était pas mal moins agréable (pas de piste le long de la voie ferrée dans le temps, ou elle n'était pas connue). Pour remonter au domicile parental, pas le choix, fallait se taper le boulevard des Laurentides. En fait il y avait un grand bout où on pouvait utiliser des petites rues résidentielles parellèles. Mais rendu un peu avant St-Martin, pas le choix... y'a des carrières, et une seule route qui passe la 440: Des Laurentides, qui est très achalandé (et pas mal dans son plus laid, ce qui n'est pas peu dire). Bref, quelques km de pur "bonheur" jusqu'à la première petite rue résidentielle passée la 440.
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(quand on pense à Laval, c'est souvent ça qui vient en tête et c'est triste)
7- Gouin, RDP. Oh, il y a de très jolis coin sur Gouin dans l'est de Montréal (surtout les derniers km quasi ruraux avant la pointe de l'île). Il y a même une piste cyclable... mais dans RDP, cette piste cyclable a des poteaux de lumière en plein milieu. Mal foutu, qu'on disait?
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(dans le temps où Pauline gagnait!)
8- Route verte, Laval. J'adore ce bout de piste cyclable qui longe la voie ferrée. Ça permet de traverser Laval nord-sud en un temps record en croisant pratiquement aucune rue. Génial. Mais... juste au sud de la 440, ça croise un embranchement ferroviaire. Jusque là, pas de problème. Mais juste avant le croisement, un abruti a eu la brillante idée de mettre un barrière qui oblige pratiquement le cycliste à arrêter. À la rigueur, ça se comprend, mais comme dans dans un virage au milieu d'une zone boisée, ça ne leur aurait pas dit de signaler ça d'avance? La première fois que je suis arrivé là, ça a pris un méchant freinage d'urgence pour éviter la chute.
9- La côte Berri, Montréal. Célèbre pour tous ceux qui sortent du centre-ville à vélo... sur une piste très achalandée, j'avais une relation amour/haine. Et contrairement à la majorité des gens, j'aimais bien mieux la monter (surtout qu'elle n'est pas si dure, elle se monte en deux temps), parce qu'en descente, c'est un danger total. D'abord, au pied de la côte, il y a une lumière. Quand tu arrives à bonne vitesse, ça peut être dangereux si un épais force sa lumière. Et ça, c'est sans compter les cylistes qui montent dans l'autre sens. Parce que vu l'achalandage, ça ne monte pas à la même vitesse. Et il s'agit d'un cycliste particulièrement lent pour que ceux derrière tentent de dépasser, sauf que quand tu descends dans l'autre sens... ça peut devenir pas mal serré, et il n'y a pas de voie pour s'échapper (mur de ciment d'un côté, rue de l'autre). Et effectivement quand on monte et qu'il y en a un devant qui se met à zigzaguer parce qu'il n'est plus capable, c'est pas évident quand tu essaies de passer sans mettre personne en danger. Pas le pire endroit, mais un endroit qui demande un peu de vigilance.
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(quel endroit charmant)
10- Pont Pie IX. Avant l'ouverture du nouveau pont de la 25 (à péage, mais pas pour les vélos), le seul moyen de passage entre l'est de Montréal et Laval était le Pont Pie-IX. Autant du côté de Laval que du côté de Montréal, se rendre au pont n'est pas si pire; Lévesque et Gouin sont des rues relativement ok pour rouler). Sur le pont lui-même, c'est ok aussi. La piste n'est pas spectaculairement large et est partagée avec un trottoir, mais elle a le mérite d'être séparée des voies automobiles. Sauf que rendu au bout du pont, du côté de Laval, la piste finit abruptement, et pas le choix, faut monter un escalier! En ballade, ça passe encore, mais j'imagine en sortie familiale avec la chariot à l'arrière, c'est pas mal moins drôle!
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(non, le pont ne tombe pas, c'est juste google maps qui est pixellisé)
2014-05-09
2014-05-01
Bye Mirabel
Ainsi donc, la haute direction d'Aéroports de Montréal ont tranché: l'aérogare de Mirabel sera rasé. Trop vide, coûte trop cher à entretenir.
Ce à quoi j'ai le goût de répondre: maudite bande de concombres! Bon ok, oui c'est vrai qu'il faut entretenir, que ça coûte de quoi, et que c'est vide. Mais c'est vide par votre faute, bande de... si vous aviez fait votre travail comme du monde, Mirabel serait utilisé et on ne se poserait même pas de questions.
Au début, il y avait deux choix:
Dorval:
- Vieil aéroport
- Petit
- Aucun transport en commun
- Relative proximité du centre ville, mais infrastructures routières nécessitant de gros investissements
- Entouré de quartiers résidentiels, donc horaires restreints pour le bruit
Mirabel:
- Aéroport relativement neuf
- Très grand, avec possibilités d'expansion (jusqu'à 50 millions de passagers par an, selon wikipedia)
- Aucun transport en commun
- Plus loin du centre ville
- En plein champ, aucune restriction
Comparaison: J'ai pris une couple de gros aéroport européens. CdG, Heathrow, Munich. La distance du centre ville est grosso modo entre 20-35km. Mirabel est à un peu moins de 50km, donc effectivement, un poil loin, mais pas dramatique.
J'ai eu la chance ce voyager par Dorval et par Mirabel. L'expérience ne se compare même pas, même après les milliards de $ investis à Dorval. De Mirabel, du moment où on arrivait dans l'aéroport, en quelques instants on était rendus à l'avion. Toujouts selon wikipedia, de l'emplacement de stationnement le plus éloigné à son avion, c'est 200m. Cet aéroport est bien conçu, point à la ligne. Le bâtiment était lumineux, aéré... pendant ce temps, Dorval est un calvaire de corridors sombres mal foutus. Et quand on prend l'avion à Dorval, si on a le malheur d'être dans les quais éloignés... on marche pas à peu près.
Quelle aurait été ma solution?
Fermer Dorval, purement et simplement. Parce qu'il ne suffisait pas, des milliards de $ ont été investis pour créer une nouvelle jetée internationale, pour rénover la zone des arrivées, pour créer un agrandissement US... ce qui était déjà là ou qui aurait pu être ajouté pour une fraction du prix à Mirabel.
Ensuite, on vend les terrains de Dorval. Un immense terrain comme ça (sérieusement... c'est plus gros que le quadrilatère Pie-IX Sherbrooke Papineau Métropolitain) sur l'Île de Montréal, avec infrastructures autoroutières, à proximité de zones industrielles... ça vaut une colossale fortune, amplement de quoi mettre en place un service de navette ferroviaire à haute vitesse (ce que Dorval n'a toujours pas d'ailleurs).
L'accès en auto? Ben oui, Mirabel c'est plus loin. Mais sérieusement, ça fait combien d'années que le rond-point Dorval est en reconstruction? On perd combien de temps à passer par là? Et combien de temps va-t-on perdre du centre-ville quand Turcot sera en reconstruction pour 10 ans?
Mais bon, c'est fait alors tant pis, on va continuer à aller à cet aéroport mal foutu qu'est Dorval. Et le jour où un avion en difficultés manquera son approche (en espérant qu'il ne tombe pas sur les quartiers résidentiels des environs), quelqu'un va peut-être se réveiller et se dire que Mirabel, c'était peut-être celui qu'il fallait garder.
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