2006-11-20

Fred

Jeudi passé j'allais (finalement) voir Fred Pellerin, plus d'un an après l'achat des billets. L'avantage de les avoir achetés si tôt, c'est que j'étais placé direct en avant... rangée B, pas loin du plein centre; le tout au Nouveau Théâtre du Vieux Terrebonne. Très belle salle soit dit en passant, je n'y étais jamais allé mais je dois admettre que c'est très bien.

Le décor était minimaliste: une chaise, une lampe, une guitare (dont il joue d'ailleurs très bien). Il n'a pas besoin de rien de plus, l'important étant ici le contenu et non le contenant.

Le show proprement dit valait la peine d'être vu. Un peu long à se partir dans la première minute où il semblait nerveux, quand il a fini par prendre son rythme ce fut un feu roulant continu de contes et d'allusions plus ou moins subtiles à se tordre de rire.

La trame du conte suit vaguement son livre "Comme une odeur de muscles", mais il ne s'empêche pas de prendre de grandes libertés avec son propre récit et à partir sur des improvisations totalement loufoques, farfelues et captivantes. Il connaît ses histoires et son univers et n'a pas peur de partir à l'inconnu, jugeant très bien des sentiments de la salle. J'avais beau avoir lu ses livres et connaitre la trame de l'histoire, je n'ai jamais su complètement où il s'en allait dans son spectacle tant il prenait des chemins différents dans sa narration.

Pellerin démontre une très grande maîtrise de la langue. Oui il va sortir des expressions typiquement de la région de la Mauricie, mais il va aussi parfois combiner quelques mots et quelques phrases pour donner un tout nouveau contexte... sa façon de jouer sur les mots n'est pas sans rappeller un certain Marc Favreau et son clown Sol.

La fin du show revient à un thème un peu plus sentimental sur l'exode des régions, des villages qui se vident... une morale à retenir.

Le spectacle passe vite, trop vite même. Ça dure un peu plus de deux heures, et on en aurait pris plus!

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