2008-09-23

Récit de voyage: Jours 6 à 10

Jour 6: Départ de Ste-Marie de Campan en laissant le stock à l'hôtel, ça a ça de bien de rester deux nuits au même endroit. On commence en montant le Tourmalet, facile, on est à côté. C'est une belle montée pas si dure que ça comparée à d'autres, même si ça ne relâche jamais. On fait une première pause à La Mongie (piège à touristes) pour prendre le téléphérique qui nous grimpera au Pic du Midi de Bigorre à près de 3000m d'altitude. C'est haut en ta comme dirait l'autre. Mais justement, c'est si haut qu'on est vraiment dans les nuages et la vue est malheureusement très limitée. Parfois entre deux nuages on a pu avoir un bref aperçu de paysages spectaculaires, mais ça restera un brin décevant puisqu'on aurait pu en voir tellement plus... mais bon, c'est hors de notre contrôle. On redescend à La Mongie, et on reprend l'ascension du Tourmalet. C'est beau en haut, col mythique, mais ce n'est pas le plus beau point de vue des Pyrénées. Ensuite, à la recommandation de la dame à l'hôtel, on décide de ne pas aller à Gavarnie mais bien à Troumouse. Quelle excellente décision! De un, on se claque une route mémorable... c'est étroit et escarpé comme je n'avais jamais vu avant, et pourtant, j'en ai fait de la route de montagne. Ça monte comme ça de façon incroyable jusqu'à 2200m, mais là aussi c'est brumeux et on devine plus qu'on voit le rempart montagneux tout le tour du Cirque. La brume devient dense au point que ça devienne même un peu risqué car la visibilité est nulle et il n'y a aucun repère. Comme on retourne à l'auto, ça éclaircit un peu, mais ce n'est qu'un rendez-vous pour une autre fois... j'y reviendrai car ça semble extra comme endroit. On refait le Tourmalet dans l'autre sens pour rentrer à Campan, et en redescendant, gros orage... je plains les vélos qui roulent dans ces conditions dantesques, mais on se rend sans problèmes à l'hôtel.

Jour 7: On quitte à regret Campan, quel hôtel agréable. Si jamais vous allez par là, demandez-moi les coordonnées, je vous les donne. Aujourd'hui est la dernière journée de grands cols. Ça commence à l'Aspin, pas le plus haut ou le plus escarpé, mais peut-être le plus beau... paysage magnifique en haut. Vient ensuite Peyresourde qui lui est un peu plus ordinaire... pas un grand point de vue en haut. Ça continue par le Col de Menté qui est super tranquille, peu d'autos y passent. Et finalement, le Portet d'Aspet avec la stèle de Casartelli en bas. Et des guêpes en haut... et évidemment, y'en a une qui m'a piqué. Ayoye, sale bête. On continue par des petites routes vers le Col de la Crouzette et un dédale de petites montées confidentielles vers Foix. Comme on a de l'avance, on pousse jusqu'à Mirepoix dans la plaine, belle ville avec bastides médiévales de toute beauté. Pire souper du voyage par contre avec du confit de canard plutôt sec et un service médiocre (la pauvre fille aurait eu besoin d'aide).

Jour 8: Finalement je trouve un bureau de poste et je peux envoyer mes cartes. On se rend à Carcassonne, ville médiévale aux fortifications célèbres. C'est gros, monumental et très touristique. Il y a de belles ballades à faire, mais il faut contourner la masse touristique. La visite nous prend finalement moins de temps que j'aurais pensé, alors on continue un peu car ça nous permettra de visiter d'autres trucs plus tard. Traversée sans histoires de Narbonne et Béziers, et on arrive au bord de la Méditerrannée. Au début à Agde c'est un autre immense piège à touristes au point que ça en devient drôle. Mais ensuite une longue plage peu achalandée et ma foi, c'est très joli, agréable surprise. Ensuite c'est Montpellier qui semble être une ville vraiment bien, mais on y est en pleine heure de pointe et on arrive pas à trouver un endroit tranquille pour arrêter... on aura eu un bref aperçu en auto, mais c'est clair qu'un jour c'est un autre endroit à voir de façon plus approfondie. On traverse une série de villages oubliables et finalement, c'est à Nîmes qu'on trouve un hôtel de chaîne pour nous dépanner. C'est cher et sans personnalité, mais ça dépanne pour un soir. Et en plus le quartier est un peu moche, ben des jeunes qui foirent devant le McDo...

Jour 9: Finalement la nuit a été ok, les jeunes foireux ont rangé leurs scooters assez tôt. En marchant vers le centre de Nîmes, on découvre plein d'hôtels moins chers et avec de la personnalité, la preuve que les chaînes, c'est à éviter. Visite des arène romaines, mais passé ça, il n'y a pas grand chose finalement. On se rend donc au Pont du Gard, gigantesque aqueduc romain très bien préservé malgré les nombreuses crues qui ont ravagé pas mal la végétation sur le bord de la rivière. Viendra ensuite Avignon, site du pont à péage le plus niaiseux du monde: on paie, et on ne peut même pas traverser. Le Soleil provençal tappe fort... ouf qu'il fait chaud. Alex adore, pour moi ça cogne un peu trop. Je suis vraiment un type montagne faut croire. Le Palais des Papes est gigantesque, ils avaient de l'argent ces vieux curés! La route nous mène à Roussillon et à ses sentiers d'ocre. On se croirait dans un paysage du Road Runner. Très beau et assez inusité par rapport aux paysages déjà vus, quoiqu'on suspecte qu'ils ont rajouté du sable orange dans les sentiers pour bien faire. Par contre la ville est très dispendieuse et on ira loger un peu plus loin à Apt dans un hôtel correct mais un peu loin du centre par rapport à nos habitudes.

Jour 10: Soleil magnifique aujourd'hui (ça va encore cogner dur), tant mieux car un de mes moments les plus attendus du voyage s'en vient... le Ventoux. Mais on y est pas encore. Faut d'abord passer à Gordes, puis Venasque. Entre les deux, une route au creux de falaises blanches et de végétation du midi au son des criquets. Putaing Marius, c'est un film de Pagnol! Et finalement, on le voit... le Ventoux. Wow, quelle montagne. Au milieu de la plaine, un géant d'environ 1900m. Au début ça monte dans les arbres, quand même assez abrupt. Et on croise des vélos, tellement de vélos... je suis jaloux, même si je sais que monter ça, ouf, bonjour la galère. Rendu au Chalet Reynard, le paysage change subitement: de la forêt à la désolation lunaire, de la grosse pierre angulaire. Depuis le temps que je voulais y être... un rêve qui se réalise. En haut, c'est venteux et vraiment pas chaud. Mais le paysage est magnifique.... j'aurais pu y passer la journée je pense. Mais on doit continuer. On suit un très habile descendeur à vélo, je le suivais en auto à 70/80 et il ne me ralentissait pas. Belles trajectoires, ça m'a pris une très grande ligne droite avant de le dépasser. Arrivée ensuite à Vaison la Romaine, site de ruines romaines justement. Un vieux pont ayant résisté aux pires crues et à Hitler, et un site de restes d'une immense villa. Le Soleil cogne et je suis un peu KO, mais je toffe. On reprend la route et arrivée à la mythique Pont Saint-Esprit, c'est pas gros mais c'est amusant comme ville. Et en plus il y a une grosse fête foraine, ça met de l'ambiance. L'hôtel est vraiment bien, et la table est excellente à un prix en bas de 10 euros, wow, côté rapport qualité-prix c'est dur à battre.

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