2008-09-16

Récit de voyage: Jours 1 à 5

Jour 1: Après un départ sans encombres (avec un "succulent" poulet hindou le Choix du Président en vol, sans oublier le muffin du matin) et une arrivée sans histoires avec débarquement plutôt express à Bordeaux (petit aéroport quand même sympa), on part en rigolant encore de l'enfant dans l'avion qui voyant les maps dit "Sherbrooke, Joliette, on est allés là en métro!". Première question après la prise de possession de la Peugeot grise: woups, de quel côté la prise d'essence? Le temps qu'on se rende à Arcachon, le Soleil chasse la petite bruine. Arcachon est une ville assez inusitée, look un peu éclectique... des villas flyées et des rues sans ambiance. Ça fait un peu ville fantôme dans le coin qu'on visite, quoiqu'un peu plus loin c'est nettement plus animé. On arrive ensuite à la Dune du Pylat, un immense tas de sable dont les dimensions sont difficiles à décrire... faut quasiment être sur place pour comprendre à quel point c'est long et haut. Le décalage commence par contre à cogner un peu, faut que je dise à Alex de rester réveiller pour m'aider à le demeurer moi-même et c'est un peu sur le radar qu'on finit par arriver à Biscarosse, jolie ville sympathique quand même.


Jour 2: Encore une fois je liquide le décalage horaire à l'aller en une nuit. On descend les Landes, parfois sur des chemins pas plus larges que l'auto, et je n'exagère pas. On croise certains villages plutôt jolis (Labastide d'Armagnac, Roquefort -pas celui du fromage-, St-Justin). Même Mont-de-Marsan semble quand même bien mais on ne s'y attarde pas. Retour ensuite vers l'océan où on pogne des attrapes touriste, plus que dans mon souvenir. Soustons ne me laissera pas un souvenir grandiose, et St-Geours-de-Maremme encore moins avec son rond-point infernal. Et juste comme on commence à voir les Pyrénées au loin, on trouve un hôtel à Ondres. Peu de rues Gambetta à date, mais on revoit les pubs du cirque Zavatta.


Jour 3: Lever les pieds dans l'eau, woups la plomberie de la douche a coulé durant la nuit. On éponge un peu et on quitte. Ça commence par Bayonne, très belle ville sur les bords de la Nive bien préservée. On trouve quand même facilement ensuite la Route Impériale des Cîmes qui nous donne nos premiers superbes points de vue sur les Pyrénées Basques. D'ailleurs la fierté Basque est à l'honneur dans les petits villages croisés d'Hasparren, Espelette, Ainhoa... Espelette particulièrement, même si c'est un peu trouristique c'est bien. Et le chocolat aux piments c'est bon. Traversée aussi de St-Jean-Pied-de-Port, site mythique du Sentier de Compostelle. Et finalement, on commence ce pourquoi je voulais aller en Europe: des cols! Ils font tous partie de la même montée, ça commence par Haitza (782m), suivi de Burdincurutcheta (1135) et Bagargui (1327). Quand même raide comme montée, la Peugeot en arrache un peu. Mais les paysages sont superbes... et pourtant, on est loin des Hautes-Pyrénées encore! Beaucoup de vaches et de moutons, et sonnent les cloches. On redescend derrière un diesel qui pue pendant 12km pour arriver à Larrau dans un hôtel extraordinaire... pratiquement donné, mais plein de vieux meubles, on le croirait tiré d'un livre d'histoires.


Jour 4: Après avoir re-exploré le minuscule village de Larrau (maudit que c'était beau), on continue la descente vers la vallée. Mais tout ce qui descend remonte (mettons) et hop, montée vers le Col de la Pierre St-Martin... sauf qu'à quelque part on se trompe de route sans savoir et on se retrouve au Col du Soudet. Très beau lui aussi, mais pas à la frontière espagnole... partie remise. Une descente vertigineuse (avec chèvre suicidaire) plus tard, on est dans la vallée et on sort la carte pour comprendre où on est. Viendra ensuite Marie-Blanque, le premier grand col. Bernard Vallet dit qu'il est dur, c'est vrai... pas très long, mais très très abrupt. Brume en haut, on ne voit pas très loin mais ça donne de belles photos. Curieusement c'est de l'autre côté en bas que c'est le plus beau, même si certains chevaux sont très affectueux. On trouve notre hôtel à Laruns à midi, ce qui nous permet d'aller au Col du Pourtalet, longue montée de 24km mais pas si rough. Et en haut, c'est l'Espagne! On fait le tour des commerces (moins de taxes, houlà c'est pas cher, c'est le Plattsburgh du coin!) mais ce sont surtout les panoramas qui enchantent, dont le Pic du Midi d'Ossau tout près à 2884m. Ça c'est de la montagne! On revient sur nos pas, et hop, dodo à Laruns.


Jour 5: Comme on se lève, la brume accrochée sur les montagnes se lève. On aura une journée radieuse. Ça commence par l'Aubisque, col mythique. Dans la montée je peux parfaire mon espagnol (!!!) avec des touristes à Gourette, mais ça demeure en haut que je trippe le plus... c'était un rêve de longue date d'aller à l'Aubisque, et je ne suis pas déçu. Quelle vue! On est au-dessus des nuages, et partout autour ce sont des pics... wow. La descente est vertigineuse par moments avec tunnels taillés à même la pierre, je pense à JF et je me dis qu'il aurait aimé. Nous sommes ensuite dans le val de Cauterets qui nous mène à Pont d'Espagne, départ de randonnées. On fera le sentier du Lac de Gaube (altitude 1800m). Ça se monte plutôt bien, quoique c'est rocailleux comme sentier. Au bout, lac glaciaire et vue sur le Vignemale et ses 3298m. On croise aussi à plusieurs reprises un hélico de ravitaillement pour les refuges de montagne. De retour au pied du sentier, c'est une vache qui se promène dans le stationnement. Le bovidé contourné, on se rend à Ste-Marie-de-Campan en effleurant Lourdes. À Campan, c'est l'accueil attendu, très chaleureux dans un hôtel extrêmement sympathique. Les gens sont ouverts et jasants, et la table, wow. Un must dans les Pyrénées à prix super raisonnable.

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