Jour 11: Au grand désespoir d'Alex, on doit quitter Pont Saint Esprit. On embarque tout de suite sur la route des Gorges de l'Ardèche au paysages spectaculaires, une belle rivière au pied de profondes falaises blanches. Magnifique. Un jour, faut que je me tappe cette rivière là en canot. Ça, ou bien faire la route à vélo. En chemin, on croise une couple de chèvres et des employés de la voirie à une halte routière. Et je ne sais toujours pas qui on a dérangé le plus. À la sortie des gorges après le Pont d'Arc, on embarque sur une route un peu banale vers Pradelles. Pradelles est petite, étroite, mais on a déjà vu plusieurs villages du genre et c'est un peu décevant. On passe ensuite à Arlempdes, encore plus petit mais au moins il y a des photos intéressantes à y faire. Finalement on arrive à Brives-Charensac où c'est Félix qui nous trouve, accueil vraiment sympathique même s'il habite au plus gros coin de rues de la ville et que c'est pas mal passant. On part avec lui visiter le Puy en Velay, une bien belle ville pas trop touristique... c'est le fun d'être avec quelqu'un de la place car il a un point de vue différent et bien des informations qu'on aurait pas pu avoir autrement...
Jour 12: On quitte Félix avec notre lessive pas encore sèche et on reprend la route. Et comme des cons, on réalise après 10km qu'on a pas pris de photos avec lui. Pas fort notre affaire. Pas mal de difficultés pour sortir du Puy, mais on y arrive. Route par les Gorges de l'Allier, vraiment pas touristique mais surtout beau vers la fin en approchant de Prades où il y a un massif rocheux spectaculaire (et beaucoup d'hirondelles). On dîne (et on fait sêcher les derniers morceaux de linge, décidément) à Brioude dans une ville très typique aux rues étroites et on arrive à Clermont-Ferrand. Au début, on est un peu déçus. Cathédrale noire, peu de monde, et la boutique Michelin est un piège à touristes aux prix exhorbitants. Par contre en descendant un peu plus bas, c'est vraiment plus agréable. Un ville qui ne séduit pas au premier coup d'oeil, mais si on prend un peu plus le temps, c'est très intéressant et pas touristique pour deux sous. Sur place on croise la rue Jean Rochon, ainsi qu'un coin de Rue des Gras / Rue des Américains. En sortant de la ville, on est dans les volcans d'Auvergne. Très panoramique, très peu achalandé. Arrêt au Mont-Dore, ça semble piège à touristes au début à cause du casino, mais on trouve un hôtel un peu plus en retrait pas cher avec un monsieur extrêmement serviable même s'il me fait plus penser à un libraire qu'à un gérant d'hôtel. Par contre le soir la ville est quasi-déserte et trouver un resto relève de l'exploit...
Jour 13: Oups on passe un peu tout droit sur le cadran, mais c'est pas grave. On commence à journée en montant le Col de la Croix-Morand. Venteux en haut, mais beau spot pour déjeuner. Il y a un resto avec un drapeau du Tour de France à la limite d'arracher, maudit si le proprio n'était pas dehors, je pense que je partirais avec. Il y a aussi un code barre géant sur la montagne, weird. On prend ensuite une série de routes très confidentielles jusqu'au Puy Mary. Ça paraît qu'on est rendus en septembre, il n'y a plus personne sur la route. Le Puy Mary n'a pas grand chose à envier aux cols Pyrénéens... c'est haut, venteux et spectaculaire en haut. Beau panorama, très étonnant. La route vers Aurillac est quelconque, et la ville d'Aurillac aussi est un peu banale au point qu'on parle de cures de sérénité sur la route pour se désennuyer. On a déjà de l'avance sur l'horaire, on continue... traversée du très moderne Tunnel du Lioran, dîner un peu écourté car le tonnerre gronde (même s'il ne pleuvra pas finalement). La route est plus dull vers St-Flour, Mende et Florac, au point qu'on se rendra finalement à Florac, avec beaucoup d'avance sur l'horaire.
Jour 14: Ça a du bon d'avoir de l'avance sur l'horaire, si on continue comme ça on gagnera une journée à Toulouse. Ça bruinasse un peu le matin, mais ça cessera vite. Les Gorges du Tarn sont magnifiques. À chaque virage, un nouveau panorama monumental. Me souvenais pas que c'était beau comme ça. On monte au Point Sublime qui porte son nom, quelle vue! Le ciel demeure un peu voilé, mais c'est beau pareil. Arrivée à Millau, ville célèbre pour son ex-bouchon et son nouveau viaduc. Wow! Si haut, mais pourtant si léger... la Tour Eiffel pourrait presque entrer complètement en dessous, ça donne une idée de la hauteur. Bravo les ingénieurs français! On continue à suivre le Tarn quelques km, puis on le lâche temporairement pour aller vers Tournemire. On franchit des plateaux d'herbages, on se croirait dans un décor du Seigneur des Anneaux. Passage ensuite à Roquefort, ville du fromage éponyme. Et oui, la ville sent. Très fort en plus. En continuant, on se rend à la très petite ville de Réquista où on trouve un hôtel. Et joie, je pogne le Tour d'Espagne à la télé. Bettini gagne, Chavanel est en jaune, les commentateurs sont chauvins. J'aime mieux Louis Bertrand, mais bon, au moins je peux écouter du vélo à la télé, ce qui n'est pas le cas à peu près 340 jours par années ici. Ce soir trouver un resto est encore pire qu'au Mont-Dore, il y en a un d'ouvert en ville et on est les seuls cliens à un point tel que le serveur est un peu étonné de voir des touristes et il nous confirme que "c'est tranquille, Réquista". En effet...
Jour 15: On redescend au Tarn et on arrive bien vite à Ambialet, petite péninsule dans une large boucle du Tarn. Joli malgré quelques points de vue limités... et on voit que le curé monte à son église à vélo. Quelques tunnels un peu strassants nous conduisent à Albi, ville de la brique rouge. La cathédrale (en briques) est peinte à l'intérieur, et ma foi par moments c'est quasiment psychédélique. Rarement vu de quoi du genre. La route nous mène ensuite à Cordes sur Ciel, petite ville fortifiè sur un montagne. J'ai mieux aimé ça que Carcassonne, moins touristique, quoiqu'un peu snob sur les bords. On prend quand même le temps de faire le tour de la colline à pied, belle campagne tranquille. On voulait ensuite aller vers les Gorges de l'Aveyron, mais un peu de fatigue et d'usure du voyage aidant, on coupe pour rentrer un peu plus vite à Toulouse. On trouve l'hôtel assez vite, ça en prend un pas trop loin de l'aéroport pour débarquer Alex dans deux jours. En soirée on descend souper à Toulouse, à première vue ça me semble vraiment agréable comme ville, jeune et dynamique. J'ai une très belle première impression. On soupe sur la place du Capitole, c'est le coeur de la ville et il y a énormément d'animation (et un serveur qui répète carte de dessers six fois). Vraiment, j'aime cette ville...
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