Note: Mon employeur tient un bulletin social à chaque mois. Et à chaque mois, les employés sont invités à écrire sur un sujet qui les intéresse. J'ai évidemment décidé de parler de sport en général, mais surtout de vélo, et surtout le vélo canadien et québécois. Je recopie donc ici ce que j'ai mis dans un bulletin social...
(juillet 2011)
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Le projet Spidertech C10
Non, ce n’est pas un film de science-fiction ou un médicament douteux. Spidertech powered by C10 est un projet d’équipe cycliste canadienne de haut niveau qui sera capable de rivaliser avec les grandes équipes européennes. D’où vient le nom? Spidertech est un fabricant de bandages thérapeutiques qui est le commanditaire financier principal de l’équipe, d’où le fait qu’il y donne son nom (une pratique courante dans le cyclisme). C10 est un consortium d’entreprises canadiennes qui veulent encourager le développement national du sport.
L’équipe veut d’abord développer le talent local pour passer ensuite au plus haut niveau. Le cyclisme professionnel mondial est organisé en trois niveaux: les équipes Continentales (près de 130 équipes), les équipes Pro-Continentales (23) et, au plus haut niveau, les équipes World Tour (18). Pour passer d’un niveau à l’autre, l’équipe doit avoir une qualité de coureurs et de résultats. Elle doit aussi remplir des critères financiers et éthiques (politique antidopage) bien précis. Jusqu’à l’an passé, Spidertech était au troisième niveau. Cette année, elle est au deuxième (pro-continentale) et vise le passage au premier (et une participation au Tour de France) d’ici quelques années.
À la tête de l’équipe, nul autre que Steve Bauer, le Wayne Gretzky du vélo canadien. Médaillé olympique, porteur du Maillot Jaune au Tour de France (et 4ème en 1988), des top 10 dans des courses prestigieuses comme Milan San Remo, Tour des Flandres, Paris Roubaix, Gent Wevelgem, Amstel Gold Race… bien des coureurs aimeraient avoir un tel palmarès. Sa présence à la direction sportive apporte de la crédibilité et de l’expérience à l’équipe.
L’équipe 2011 est composée de 16 canadiens, 2 américains et 1 mexicain. Notons la très forte saveur québécoise (sans être chauvin, la relève canadienne en vélo vient de plus en plus de l’est de la rivière des Outaouais) avec 9 représentants de la Belle Province, dont les plus beaux espoirs de l’équipe.
La principale tête d’affiche est sans contredit Svein Tuft, champion national à maintes reprises et deuxième aux championnats du monde contre-la-montre de 2008. Il est secondé par de bons espoirs tels que Guillaume Boivin (troisième aux championnats du monde des moins de 23 ans en septembre dernier), David Boily (un bon grimpeur qui s’est déjà illustré au Tour de Sardaigne en février) et Keven Lacombe (un sprinteur doué pour les arrivées massives). Et d’ici quelques années, il faudra aussi surveiller Hugo Houle.
L’équipe songe déjà à préparer sa relève et a trouvé un endroit intéressant pour recruter: les arénas. Bauer, Lacombe et Boivin ont tous commencé d’abord par le hockey. En faisant du suivi auprès des camps de hockey, il sera possible d’identifier les athlètes ayant un bon potentiel pour le cyclisme (principalement aux sprints où on doit déployer beaucoup de puissance sur un intervalle de temps très court). Les saisons se complètement bien, hiver hockey, été vélo.
Où les voir en action? L’équipe a eu un calendrier européen plutôt chargé en mars-avril, avec des mois de mai-juin plus tranquilles en Amérique du Nord. Le mois d’août les verra reprendre un calendrier européen chargé en France et en Belgique. Ils reviendront finalement en Amérique du Nord début septembre pour les deux épreuves canadiennes (dont il sera question dans la prochaine chronique).
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