1-) On est une nation
>> Wow, ma vie vient de changer dramatiquement, in-cro-yable
2-) Le Bloc a remporté la partielle à Repentigny avec leur Abbé (qui semble bien sympathique d'ailleurs)
>> Dieu est souverainiste
3-) Ce sera la rue Robert-Bourassa finalement et non plus la rue du Parc
>> Y'était VRAIMENT temps qu'on passe à autre chose que cette immense perte de temps comme débat
Sérieusement... ça accuse Gérald Tremblay d'être un dictateur. Wow. Je vais dire comme la journaliste dans la Presse à matin dans un (rare) article intelligent et mesuré à ce sujet. "Allez faire un tour en Corée du Nord, on s'en reparlera des dictateurs". C'est tout à fait vrai. Les gens ont élu Tremblay, il fait sa job en GOUVERNANT sa ville, plutôt bien d'ailleurs malgré quelques ratées (le développement du réseau cyclable par exemple, mais ça c'est une autre histoire). J'ai de la misère à comprendre les marchands qui se plaignent des coûts que ça va supposément engendrer mais qui sont prêts à aller en cour avec avocats et tout ça pour des années.
J'ai aussi de la misère avec ceux qui disent qu'ils vont devoir changer le nom de leur commerce. À ce que je sache, autant le Parc du Mont-Royal que le Parc Jarry sont toujours là... alors le nom "du Parc" est encore ben correct, non?
Blâme aux médias aussi qui ont senti la bonne affaire. D'une poignée de frustrés qui ont eu un grand renfort publicitaire, on en était rendus à croire que la ville était à feu et à sang alors qu'au plus fort de la manif devant l'hôtel de ville, il y avait 300 personnes. Il y en a supposément 35 000 qui ont signé une pétition contre le nom. Sur les 2 milions (à peu près) de personnes sur l'île, on s'entend-tu que ça fait donc à peu près 1 970 0000 personnes qui sont pour ou qui s'en contresacrent éperdument? (j'en fais partie). Alors pour la leçon de démocratie, on repassera.
Dire que la Gazette qui avait proposé de renommer cette rue en René Lévesque à l'époque, et là ce sont eux qui ont le plus grimpé dans les rideaux pour Boubou. C'est vrai qu'il n'était pas aimé chez les anglos...
C'est vrai que ça a été un peu maladroit comme décision, mais c'est fait... on peut-tu passer à autre chose? Il y a pas mal d'enjeux autrement plus pressants qu'un banal nom de rue... c'est vrai que des fois on monte des histoires pour rien...
Et connaissant la mémoire collective québécoise, dans cinq mois on ne s'en souviendra même plus, trop occupés à se plaindre des nids-de-poule, des chances du CH en deuxième ronde des séries et d'une ou deux campagnes électorales.
2006-11-29
Citation du jour
À Enjeux, émission sur le thème "A-t-on le droit de critiquer Céline Dion"
Question: Elle a vendu beaucoup de disques
Réponse:
(Sylvain Cormier, critique au Devoir)
Youch, c'est chien ça
Mon avis? Elle a une voix impressionante et sait s'en servir. Elle a aussi beaucoup de volonté et sait où elle s'en va... elle n'a pas peur du défi. Ce sont des qualités admirables.
C'est professionnellement que je décroche pas à peu près. Je trouve personellement sa musique plutôt indigeste, sa démarche artistique inexistante (c'est du préfabriqué fade, sans saveur et sans originalité), et le contrôle médiatique un peu exagéré. La couverture médiatique aussi... à mon goût il y a beaucoup de complaisance et de "têteuseries" des journalistes qui semblent craindre (à tort ou à raison, j'en ai honnêtement aucune idée) d'être barrés par Angelil.
Ce que je trouve le plus triste, c'est que même leur enfant est pris dans cette bulle médiatique... des photos vendues en exclusivité à des revues par exemple.... Je me souviendrai toujours d'une des plus savoureuses caricatures de Chapleau où un petit enfant sonne chez les Dion et demande si René-Charles peut venir jouer dehors.... et où Angelil répond: "Ça dépend, t'as combien de sous dans tes poches?"
Question: Elle a vendu beaucoup de disques
Réponse:
Y'a un nombre énorme de personnes qui mangent du McDonald... y'a un nombre énorme de personnes qui vont chez Wal-Mart... ça ne veut pas dire que parce qu'ils sont majoritaires qu'ils ont bon goût, que parce qu'ils sont majoritaires ils ont la vérité.
(Sylvain Cormier, critique au Devoir)
Youch, c'est chien ça
Mon avis? Elle a une voix impressionante et sait s'en servir. Elle a aussi beaucoup de volonté et sait où elle s'en va... elle n'a pas peur du défi. Ce sont des qualités admirables.
C'est professionnellement que je décroche pas à peu près. Je trouve personellement sa musique plutôt indigeste, sa démarche artistique inexistante (c'est du préfabriqué fade, sans saveur et sans originalité), et le contrôle médiatique un peu exagéré. La couverture médiatique aussi... à mon goût il y a beaucoup de complaisance et de "têteuseries" des journalistes qui semblent craindre (à tort ou à raison, j'en ai honnêtement aucune idée) d'être barrés par Angelil.
Ce que je trouve le plus triste, c'est que même leur enfant est pris dans cette bulle médiatique... des photos vendues en exclusivité à des revues par exemple.... Je me souviendrai toujours d'une des plus savoureuses caricatures de Chapleau où un petit enfant sonne chez les Dion et demande si René-Charles peut venir jouer dehors.... et où Angelil répond: "Ça dépend, t'as combien de sous dans tes poches?"
Juste une photo...
2006-11-26
Manouche
Hier en ce chaud samedi novembrien, je suis allé voir un excellent spectacle... Le groupe: Manouche, dont j'avais déjà parlé ici. De la musique tzigane, klezmer, jazz et même parfois reggae, le tout joué par six québécois.
Alexis Dumais (celui avec des lunettes) a volé le show tant qu'à moi hier, il est extraordinairement talentueux à la contrebasse (un instrument fondamentalement cool), au piano (je cherche encore comment il pouvait jouer certaines pièces) et au djembé (je pense que c'était un djembé, mais c'est peut-être un autre instrument de percussions semblable).
Luzio Altobelli (le barbu en haut à gauche) est pas mal tout le temps à l'accordéon, avec quelques passages aux percussions. Moins spectaculaire que les autres, il est toutefois un des membres les plus importants du groupe à mon avis... ses compositions sont très intéressantes, elles créent toujours une atmosphère exotique particulière.
Zoé Dumais (la fille, et soeur de l'autre) joue du violon. Et pour jouer, elle joue! Très talentueuse, elle a une présence très forte sur scène avec un sourire magnifique et un plaisir évident à être là. Autant elle peut jouer simplement la mélodie de la chanson, autant elle part parfois dans des solos très très très dynamiques.
Dany Nicolas (celui avec les cheveux longs sur la photo mais courts maintenant) est à la guitare, avec quelques présences à la contrebasse. Il était en forme hier, on l'a vu plus que dans les deux autres shows de Manouche que j'ai pu voir au Festival de Jazz. Il a peu de solos, mais quand on lui donne l'avant scène on voit qu'il est très talentueux lui aussi.
Guillaume Bourque (celui qui a la main de Zoé sur la tête) est le clarinettiste du groupe (ainsi qu'au saxophone baryton qu'on a pas entendu assez souvent tant qu'à moi, quelle sonorité cette grosse Bertha!). C'est aussi celui qui chante (quoique chanter est un grand mot, seule la première pièce a des paroles pour la peine), et un peu le leader du groupe sur scène. A-t-on besoin d'ajouter qu'il est talentueux? :-)
Finalement, Louka Sirois, la crevette de Matane (celui avec la tuque) est le percussioniste à temps plein du groupe, et celui qui a le plus de présence sur scène tant il a le sens du spectacle. Touours debout, toujours en train de sauter et de danser, par moments on dirait quasiment qu'il fait de l'escrime avec ses percussions. Avec lui ça bouge toujours, il met beaucoup de vie dans les performances.
Le spectacle avait lieu au Corona (tout juste à côté du bureau), une belle salle où je n'étais jamais allé auparavant. La foule était assez hétéroclite, beaucoup de jeunes mais aussi beaucoup de vieux. Une très belle ambiance, ça dansait pas mal en avant.
J'ai légérement préféré la première moitié car mes morceaux préférés ont pratiquement tous passé là, mais la deuxième partie était quand même très solide. Parmi les pièces jouées (pas dans cet ordre): Tadouswing, Tarentella Zingarella, Mino's Song, Rastaklez (celle là était particulièrement bonne hier), St-Urbain Café, 4362, Sha Still Hora Zazbarie (en ouverture de show, comme d'habitude), Danse Gauche, Manouche Thérapie, Intzar (premier rappel), Mr Bougui (deuxième rappel), Alopecia, Na Man Love, une couple que j'oublie et une couple d'inédites que j'espère fortement retrouver sur le prochain album.
Les moments forts du show:
-Rastaklez, mélange de musique reggae et klezmer
-La passe à six personnes sur les percussions
-Alexis qui s'étire juste avant le solo de percussions dans Manouche Thérapie
-Alexis et Dany qui s'échangent la contrebasse en plein milieu d'une pièce sans jamais manquer une note (c'était amusant de voir deux personnes jouer en même temps sur une seule contrebasse)
-La spontanéité lors des rappels, étant assis pas mal en avant j'ai pu les entendre décider juste avant de commencer quelle pièce ils allaient jouer.
-La pièce Scirocco (je pense que c'est le titre), j'espère vraiment qu'elle sera sur le prochain disque.
Le tout pour un peu plus de 15$... qui a dit qu'il fallait payer cher pour voir de bons shows?
Si vous voulez entendre des extraits de leurs excellents disques:
http://www.bluetracks.ca/album230441.html >> Le premier dique
http://www.bluetracks.ca/album226579.html >> Le deuxième disque, le meilleur
http://www.manouche.com/ >> Le site officiel du groupe.
Alexis Dumais (celui avec des lunettes) a volé le show tant qu'à moi hier, il est extraordinairement talentueux à la contrebasse (un instrument fondamentalement cool), au piano (je cherche encore comment il pouvait jouer certaines pièces) et au djembé (je pense que c'était un djembé, mais c'est peut-être un autre instrument de percussions semblable).
Luzio Altobelli (le barbu en haut à gauche) est pas mal tout le temps à l'accordéon, avec quelques passages aux percussions. Moins spectaculaire que les autres, il est toutefois un des membres les plus importants du groupe à mon avis... ses compositions sont très intéressantes, elles créent toujours une atmosphère exotique particulière.
Zoé Dumais (la fille, et soeur de l'autre) joue du violon. Et pour jouer, elle joue! Très talentueuse, elle a une présence très forte sur scène avec un sourire magnifique et un plaisir évident à être là. Autant elle peut jouer simplement la mélodie de la chanson, autant elle part parfois dans des solos très très très dynamiques.
Dany Nicolas (celui avec les cheveux longs sur la photo mais courts maintenant) est à la guitare, avec quelques présences à la contrebasse. Il était en forme hier, on l'a vu plus que dans les deux autres shows de Manouche que j'ai pu voir au Festival de Jazz. Il a peu de solos, mais quand on lui donne l'avant scène on voit qu'il est très talentueux lui aussi.
Guillaume Bourque (celui qui a la main de Zoé sur la tête) est le clarinettiste du groupe (ainsi qu'au saxophone baryton qu'on a pas entendu assez souvent tant qu'à moi, quelle sonorité cette grosse Bertha!). C'est aussi celui qui chante (quoique chanter est un grand mot, seule la première pièce a des paroles pour la peine), et un peu le leader du groupe sur scène. A-t-on besoin d'ajouter qu'il est talentueux? :-)
Finalement, Louka Sirois, la crevette de Matane (celui avec la tuque) est le percussioniste à temps plein du groupe, et celui qui a le plus de présence sur scène tant il a le sens du spectacle. Touours debout, toujours en train de sauter et de danser, par moments on dirait quasiment qu'il fait de l'escrime avec ses percussions. Avec lui ça bouge toujours, il met beaucoup de vie dans les performances.
Le spectacle avait lieu au Corona (tout juste à côté du bureau), une belle salle où je n'étais jamais allé auparavant. La foule était assez hétéroclite, beaucoup de jeunes mais aussi beaucoup de vieux. Une très belle ambiance, ça dansait pas mal en avant.
J'ai légérement préféré la première moitié car mes morceaux préférés ont pratiquement tous passé là, mais la deuxième partie était quand même très solide. Parmi les pièces jouées (pas dans cet ordre): Tadouswing, Tarentella Zingarella, Mino's Song, Rastaklez (celle là était particulièrement bonne hier), St-Urbain Café, 4362, Sha Still Hora Zazbarie (en ouverture de show, comme d'habitude), Danse Gauche, Manouche Thérapie, Intzar (premier rappel), Mr Bougui (deuxième rappel), Alopecia, Na Man Love, une couple que j'oublie et une couple d'inédites que j'espère fortement retrouver sur le prochain album.
Les moments forts du show:
-Rastaklez, mélange de musique reggae et klezmer
-La passe à six personnes sur les percussions
-Alexis qui s'étire juste avant le solo de percussions dans Manouche Thérapie
-Alexis et Dany qui s'échangent la contrebasse en plein milieu d'une pièce sans jamais manquer une note (c'était amusant de voir deux personnes jouer en même temps sur une seule contrebasse)
-La spontanéité lors des rappels, étant assis pas mal en avant j'ai pu les entendre décider juste avant de commencer quelle pièce ils allaient jouer.
-La pièce Scirocco (je pense que c'est le titre), j'espère vraiment qu'elle sera sur le prochain disque.
Le tout pour un peu plus de 15$... qui a dit qu'il fallait payer cher pour voir de bons shows?
Si vous voulez entendre des extraits de leurs excellents disques:
http://www.bluetracks.ca/album230441.html >> Le premier dique
http://www.bluetracks.ca/album226579.html >> Le deuxième disque, le meilleur
http://www.manouche.com/ >> Le site officiel du groupe.
2006-11-20
Fred
Jeudi passé j'allais (finalement) voir Fred Pellerin, plus d'un an après l'achat des billets. L'avantage de les avoir achetés si tôt, c'est que j'étais placé direct en avant... rangée B, pas loin du plein centre; le tout au Nouveau Théâtre du Vieux Terrebonne. Très belle salle soit dit en passant, je n'y étais jamais allé mais je dois admettre que c'est très bien.
Le décor était minimaliste: une chaise, une lampe, une guitare (dont il joue d'ailleurs très bien). Il n'a pas besoin de rien de plus, l'important étant ici le contenu et non le contenant.
Le show proprement dit valait la peine d'être vu. Un peu long à se partir dans la première minute où il semblait nerveux, quand il a fini par prendre son rythme ce fut un feu roulant continu de contes et d'allusions plus ou moins subtiles à se tordre de rire.
La trame du conte suit vaguement son livre "Comme une odeur de muscles", mais il ne s'empêche pas de prendre de grandes libertés avec son propre récit et à partir sur des improvisations totalement loufoques, farfelues et captivantes. Il connaît ses histoires et son univers et n'a pas peur de partir à l'inconnu, jugeant très bien des sentiments de la salle. J'avais beau avoir lu ses livres et connaitre la trame de l'histoire, je n'ai jamais su complètement où il s'en allait dans son spectacle tant il prenait des chemins différents dans sa narration.
Pellerin démontre une très grande maîtrise de la langue. Oui il va sortir des expressions typiquement de la région de la Mauricie, mais il va aussi parfois combiner quelques mots et quelques phrases pour donner un tout nouveau contexte... sa façon de jouer sur les mots n'est pas sans rappeller un certain Marc Favreau et son clown Sol.
La fin du show revient à un thème un peu plus sentimental sur l'exode des régions, des villages qui se vident... une morale à retenir.
Le spectacle passe vite, trop vite même. Ça dure un peu plus de deux heures, et on en aurait pris plus!
Le décor était minimaliste: une chaise, une lampe, une guitare (dont il joue d'ailleurs très bien). Il n'a pas besoin de rien de plus, l'important étant ici le contenu et non le contenant.
Le show proprement dit valait la peine d'être vu. Un peu long à se partir dans la première minute où il semblait nerveux, quand il a fini par prendre son rythme ce fut un feu roulant continu de contes et d'allusions plus ou moins subtiles à se tordre de rire.
La trame du conte suit vaguement son livre "Comme une odeur de muscles", mais il ne s'empêche pas de prendre de grandes libertés avec son propre récit et à partir sur des improvisations totalement loufoques, farfelues et captivantes. Il connaît ses histoires et son univers et n'a pas peur de partir à l'inconnu, jugeant très bien des sentiments de la salle. J'avais beau avoir lu ses livres et connaitre la trame de l'histoire, je n'ai jamais su complètement où il s'en allait dans son spectacle tant il prenait des chemins différents dans sa narration.
Pellerin démontre une très grande maîtrise de la langue. Oui il va sortir des expressions typiquement de la région de la Mauricie, mais il va aussi parfois combiner quelques mots et quelques phrases pour donner un tout nouveau contexte... sa façon de jouer sur les mots n'est pas sans rappeller un certain Marc Favreau et son clown Sol.
La fin du show revient à un thème un peu plus sentimental sur l'exode des régions, des villages qui se vident... une morale à retenir.
Le spectacle passe vite, trop vite même. Ça dure un peu plus de deux heures, et on en aurait pris plus!
2006-11-05
Suis-je cynique?
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