Je viens de réaliser que je n'ai toujours pas fini le récit de voyage... aussi bien en finir
Jour 16: Bleah, de la pluie. La première vraie journée pluvieuse du voyage. On décide d'étirer un peu notre matin à l'hôtel, mais à notre départ, il y a toujours de la bruine. Visite piétonne de Toulouse et ça confirme les impressions favorables de la veille. Vraiment une ville agréable, et je confirme: y habiter doit être plaisant. Arrêt dans un petit café internet pour vérifier l'horaire du vol d'Alex demain. De mon bord, j'ai toujours des plans plus ou moins fixes pour la suite du voyage... je regarde des cartes, je regarde cyclingnews... coudonc, l'étape du Tour d'Espagne serait quasiment à portée... c'est une bonne route, je ne sais pas trop comment ça s'organise du côté espagnol non plus... mais ça peut se faire. J'ai peur au traffic par contre, est-ce tout est fermé par là? Après une accalmie, la pluie recommence un peu plus fort. On rentre vers l'hôtel car on veut être au sec, mais ça ne nous empêche pas de voir un bateau passer une écluse... c'est rapide quand même. On pogne le GP de Belgique (qualifs) à la télé, commentateurs encore là très chauvins, mais c'est vrai que Bourdais s'en tire plutôt bien. On redescend en ville souper, alors qu'au début on cherchait proche, finalement on passe d'un resto à l'autre et on arrive au centre-ville où je peux finalement me trouver un cassoulet! Retour à l'hôtel et dodo pas trop tardif, faut se lever tôt demain.
Jour 17: Lever à 5h45... Alex a un vol à prendre. C'est quand même tôt, je me croirais de retour au boulot. Par contre à cette heure, aucun traffic et on est rapidement à Blagnac. L'enregistrement d'Alex va bien, je passe un peu de temps avec lui mais un moment donné, c'est dull un peu l'aéroport et je quitte. Bâtard j'aurais dû partir 5 minutes plus tôt, juste pour dire que j'ai changé de plage horaire et dans le stationnement courte durée, ça fait mal. Pour la première fois en Europe je dois apprendre à naviguer seul en auto... c'est à dire conduire sans avoir de copilote pour m'orienter sur les routes. Ça va quand même bien et j'ai juste à arrêter un peu plus souvent dans les villages regarder les endroits suivants. Je traverse donc une série de routes panoramiques de la Haute-Garonne. Je vois les montagnes au loin, gros Soleil... ça donne le goût d'y retourner. Surtout qu'il y a une course de vélo... Après avoir croisé un troupeau de moutons, je me décide, j'y vais. Chance of a lifetime comme on dit en anglais. Je passe par St-Gaudens et je me rends compte d'un problème... l'auto est basse en essence, et les postes d'essence sont rares en montagne... et on est dimanche, tout est fermé... et ma fichue carte de crédit pas à puce ne passe pas dans les postes automatiques... je finis par en trouver un à Aspet, un peu cher mais je n'ai pas le choix. Le Col de Buret et le Col des Ares me conduisent vers la route qui me fera passer la frontière, et en chemin je croise plein de vélos... hmm tiens il y a une grosse randonnée cyclosportive, c'est le fun. Enfin, pas si le fun que ça... j'arrive à St-Béat, là-même où on a passé il y a quelques jours. Sauf que le joli pont est aussi un entonnoir assez glorieux et le traffic jamme. Solide. Près de 30 minutes pour avancer de 100m. Merde, est-ce que c'est comme ça jusqu'à la frontière? Finalement non... c'est juste qu'il y a un point de contrôle de la cyclosportive dans le village, et que ça force le traffic à avancer très lentement. Je finis par passer le bouchon et à arriver en Espagne. Je trouve la route pour me rendre au village au pied de la dernière côte, mais rien à faire, je ne trouve pas l'indication du sommet. Je roule même dans des rues assez suspectes où ça descend tellement que c'est ridicule. Bref je sors la mappe... et je me rends compte que je suis un village trop tôt. Bordel. Je fais donc le 2-3km qui manque et tiens donc en route je croise l'autobus de Lampre, le camion d'Astana, Française des Jeux, Cofidis, Rabobank, CSC et une couple d'autres. Je stationne l'auto au pied du Col pour ne pas rester pris quand la route sera fermée. Petit somme dans l'auto d'une heure et finalement je sors avec mon ami monsieur iPod. Je me trouve un bon spot dans la montée (pas trop haut car je sais que je dois rentrer en France ensuite), je jase avec un français sympathique fan de Bouygues mais c'est long, les gars se font attendre (mais on voit trois chevreuils) Finalement l'hélico de la télé arrive, signe que les gars s'en viennent... on regarde dans la vallée, et les voilà. 2-3 gars en échappée, et l'avance semble bonne. Vont-ils tenir? Après quelques minutes ils arrivent, le premier est un Cofidis, on dirait Moncoutié... c'est bien lui. C'est un bon grimpeur, il a des chances de tenir jusqu'en haut. Et là, coup de chance. La voiture d'équipe Quickstep se stationne à côté de moi pour donner des bidons à ses gars. Je peux prendre plein de photos des vélos sur le toit, incroyable la différence de taille entre celui de Boonen et celui de Bettini. On voit ensuite passer les favoris y compris Contador, puis ensuite Bettini et Rebellin qui montent en placotant, maudit que ça a l'air facile. Le grupetto finit par passer, c'est tout... juste comme monsieur Quicksetp s'en va, je réussis à lui têter un bidon! Quel souvenir! Je redescend le col à la course car je veux éviter le traffic quand la route du col sera réouverte... Mission accomplie, je repars sans problèmes. Par contre arrivé en France, il est rendu passé 18h30 et la recherche d'hôtel est nettement plus difficile. Je finis par en trouver un à Bagnères de Luchon pas cher et très bien, et pour rester dans le thème vélo, l'équipe Bouygues y a logé en juin. Souper au resto (je suis crevé et affamé) en regardant le match de rugby du Stade Toulousain vraiment l'équipe favorite de la place. Les réactions sont identiques à celles dans les restos quand le CH joue, il y a des choses universelles...
Jour 18: Après une bonne nuit de sommeil, je dois quand même me lever un peu tôt car le parking est permis jusqu'à 8h00. Je veux rester encore un peu en montagne, mais ça ne me tente pas de repasser par Peyresourde alors je fais un détour au nord vers St-Bertrand de Comminges. Ça valait le coup. Petite ville fortifiée un peu comme Cordes sur Ciel, mais tôt le matin et hors-saison comme ça, j'ai littéralement la ville à moi tout seul. Magnifique. La route de la Vallée d'Aure est très panoramique, il y a de quoi faire d'autres belles photos. Petite épicerie à Arreau et finalement, je me rends compte que ça ne me tente plus tant que ça de monter au Massif de Néouvielle. Je décide donc de quitter la montagne avant qu'elle ne perde sa magie sur moi. Le Col d'Aspin est à côté et me conduit dans la direction où je veux aller, c'est donc par là que je remonte (en entendant parler de Fèbrèze à la radio). Faut dire que la vue est si belle en haut... Je passe un grosse heure au sommet à regarder la paysage en mangeant, et je redescend en faisant un petit salut de la main à Ste-Marie-de-Campan en passant. Au revoir la montagne! Traversée de Tarbes particulièrement pénible, ville moche et un peu hostile où c'est dur de se retrouver. J'aime pas. Au travers de routes isolées en campagne, l'après-midi passe. La radio française est devenue mon amie, et elle est plus culturelle que la nôtre, même dans les chaînes plutôt commerciales il y a des émissions littéraires. Trouver un hôtel est un calvaire. Peu de villes en ont, et ce qui existe en souvent fermé. Décidément quand on approche des Landes ça devient vraiment dur, à se souvenir. Je trouve finalement de quoi ben fatigué à Mont-de-Marsan car je me suis tanné et j'ai décidé d'aller vers une grosse ville, mais c'est un peu cher et pas terrible. Au moins c'est près de la rue Gambetta et il y a une affiche de Zavatta! Et dans le fond, au début du voyage j'avais trouvé ça un peu dommage de ne pas voir, alors là, j'ai le temps. La ville est bien, et le resto que je trouve est vraiment bon.
Jour 19: C'est gris ce matin, et j'ai encore mal dormi à mon fichu hôtel sur le bord du rond-point. Par contre pour quitter c'est parfait, je suis direct à la fourche que je devais prendre. Routes plutôt jolies vers Cazaubon et Montréal (un autre) où je tombe sur un site romain qui clanche celui de Vaison. Mosaïques superbes et gigantesques, thermes, belle surprise. Traversée sans histoires du Gers, la radio me tient compagnie et je rigole en écoutant les français parler en anglais et parler de thai-seur (tazer). Et je me dis qu'en remplaçant Domenech par Bob Gainey à la radio on a des discussions semblables. Arrivée en zone de vignobles à Castillon (manque un r dans ce nom me semble) une ville plus tranquille. Je dois téléphoner pour prendre rendez-vous pour rendre l'auto. Ça me prend une carte d'appel pour ça, 7.50 euros simonac! Tout ça pour 2 minutes. Elle pourra me servir un autre jour j'imagine. La ville est un peu sinistre le soir, et il y a encore moins de restos qu'au Mont-Dore. J'arrête chez le chinois, mais c'est meilleur qu'au chinois chez nous. Ça me semble plus traditionnel en tout cas. Et c'est drôle de voir des chinois avec l'accent français.
Jour 20: Très brumeux ce matin à Castillon (où il manque toujours un r), ce qui ne rend pas la ville plus sympathique. Route au travers du vignoble de Bordeaux, que de raisins! Beau et paisible, une autre place qui pourrait être intéressante à vélo. Comme s'il en manquait... Arrivée à St-Émilion qui est à mon goût un piège à touristes. C'est joli, mais c'est un piège à touristes. Après plusieurs jours dans des endroits tranquilles, ça frappe. Et finalement je me rends à Bordeaux en faisant une dernière épicerie (ça me prend du confit à rapporter). Je trouve un hôtel avec 0 charme près de l'aéroport, mais c'est pas cher et ça sera pratique au moins après-demain. Descente en tramway vers le centre-ville, comme à Montréal la rue principale est la rue Ste-Catherine. Je croise même des universitaires en initiation, sac de poubelles, farine et maquillage. J'aurais dû prendre des photos. Je rentre à l'hôtel demain je visiterai plus en profondeur demain. À la télé je pogne les Têtes à Claques sous-titrées, mourant. Lance Armstrong est de retour, ça en parle à la télé. Je soupe au resto pas très loin de l'hôtel et j'écoute le match de la France à la télé, ouf ils ont gagné!
Jour 21: Encore le tramway et début d'une ballade dans Bordeaux. Cette ville me fait vraiment penser à Montréal ou à ce qu'elle pourrait être. Rue Ste-Catherine, un stade un peu en dehors du centre-ville, un bord de rivière / fleuve aménagé de la même façon. Montréal a de plus beaux parcs, Bordeaux a de plus beaux édifices. Mais il y a un lien... Découverte de plusieurs endroits y compris le musée Jean Moulin sur la résistance, très intéressant au premier étage mais ensuite ça en perd un peu, manque d'interprétation et trop d'étalages de médailles variées. Petit passage sur internet, je pars toujours demain. Un peu triste de quitter, mais en même temps j'ai un peu le mal du pays. J'ai quand même bien apprécié Bordeaux et ses magasins aux noms amusants. J'ai préféré Toulouse, mais je pense qu'il y a un peu plus à voir à Bordeaux. Malgré les prévisions négatives, il a plu seulement 1/2h aujourd'hui. J'suis chanceux!
Jour 22: Très très mal dormi, plein de rêves bizarres. Retour de l'auto, je jase avec le gars de la location qui n'a que ça à faire en attendant ses prochains clients. Il est sympathique, ça permet de tuer le temps. Ce n'est pas le même avion qu'à l'aller, il me semble même plus spacieux mais le petit baquet est quand même dans le plan d'urgence. Envolée d'abord tranquille et je me sers de mon mini atlas Michelin pour identifier les îles de la côte de la Bretagne en bas. Mais un peu après avoir quitté les côtes françaises pour de bon, ça se met à brasser. D'abord un peu, mais tout d'un coup pas mal plus, au point où le pilote demande d'arrêter le service et demande même au staff de prendre leur siège. Ça continue à secouer, et la dernière est quelque chose... l'avion plonge sur un côté (je ne veux pas savoir de combien) et pas mal de gens à bord crient sur celle là. Mais c'est pas mal la dernière, ça se calme ensuite et tout revient à la normale. Encore du Choix du Président, chinois cette fois, à peine meilleur que l'hindou. Le reste du voyage va bien même si c'est long (au moins j'aurai écouté Iron Man). Je jase avec un agent de bord en faisant la file pour les toilettes, il me dit qu'en plus de 700 vols c'était sa troisième secousse du genre. La descente finit par s'amorcer, c'est nuageux et on ne voit rien au sol. On finit par toucher le sol, les vacances sont finies! Le contrôle douanier et la reprise des valises se fait vraiment rapidement, ça au moins c'est quelque chose qui va bien... heureusement, car je suis crevé. Mais ça ne m'empêchera pas de repartir en voyage quand j'en aurai la chance!
1 commentaire:
au moins pour une nuit t'as eu le principal.. Gambetta et Zavatta ;)
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