En hommage à Erik Zabel

C'est le 27 janvier aux Six Jours de Berlin qu'un de mes cyclistes préférés, Erik Zabel, a pris sa retraite. À 38 ans, il a une brillante carrière:

• 12 victoires d'étape au Tour de France
• 6 fois maillot vert du meilleur sprinteur au Tour de France, 1996-2001
• Champion de la Coupe du Monde UCI (séries d'épreuves sur l'ensemble de la saison) en 2000
• 4 Milan San Remo (une des plus prestigieuses classiques du printemps) 1997-98-00-01. Il aurait pu en gagner un cinquième, mais il a levé les bras pour célébrer trop tôt et s'est fait prendre sur la ligne par Oscar Freire
• 3 Paris-Tours (une autre classique prestigieuse à l'automne) 1994-2003-2005
• 1 Amstel Gold Race (une autre classique printannière) 2000
• ainsi que plusieurs victoires sur des courses moins connues (HEW Cyclassic, Tour d'Allemagne, etc).

J'ai toujours trouvé que Zabel était un excellent ambassadeur pour son sport. Sa carrière a été entachée par son aveu de dopage en 2007 sur le Tour de France de 1996. Il a essayé l'EPO mais a arrêté suite aux effets secondaires majeurs chez lui. Il a commis une erreur, et il l'a reconnu publiquement de son plein gré alors qu'il n'était même pas accusé personnellement. J'admire ce sens de l'honneur, ça fait changement des Landis et Hamilton de ce monde qui sont toujours en train de trouver des excuses farfelues pour se justifier.

J'admirais aussi beaucoup Zabel par sa légendaire discipline à l'entraînement et son implication annuelle... contrairement à Armstrong qu'on ne voit qu'au Tour, Zabel était actif toute l'année: dans les classiques printannières, au Tour de France en juillet, au championnat du monde en septembre, dans les classiques automnales d'octobre et sur piste l'hiver. Dans le cyclisme moderne, c'est rare.

Bonne retraite!