Une découverte

...qui date de la semaine passée au Festival de Jazz, mais bon, c'est l'intention qui compte. Petit groupe québécois trouvé presque au hasard, et c'est bon pas à peu près. Bon, oui, c'est du jazz, alors c'est sur qu'en partant si vous n'aimez pas le genre, le disque ne vous accrochera pas. Mais pour ceux qui aiment... c'est de la musique à ambiance tzigane, c'est très très très rythmé et agréable à écouter. Un sextuor où les instruments principaux sont violon, guitare, contrebasse, percussions, accordéon et clarinette (quelques autres aussi au hasard des pièces). Le contrebassiste, le clarinettiste et la violoniste m'ont particulièrement impressioné. Le disque est très bon, mais en direct c'était encore mieux... ça bougait, ça dansait, ça sautait. Le groupe était dynamique et donnait l'impression d'avoir du fun pas possible. Le public semblait les connaître et était vendu d'avance, mais moi en néophyte j'avoue avoir été conquis... et j'ai filé au disquaire du Festival dès la fin du show pour acheter le disque que je suis en train d'user depuis. Le nom du groupe? Manouche. Le disque? St-Urbain Café. Vous pouvez en voir des extraits sur www.manouche.com.

Toute une volée

On se demandait qui allait attaquer. Ullrich, Basso, Vinoukourov... Ben non, c'était Armstrong. Et pour faire le ménage, il a fait le ménage pas à peu près. Basso et Leipheimer (agréable surprise malgré tout) limitent la casse à une minute à peu près. Mais les autres... Ullrich et Klöden à deux minutes, Vinokourouv à 5 minutes... Heras à presque 10, Mayo à 21 minutes (!!!). Le Tour est pas fini... mais c'est pas loin. Ca prendra une méchante surprise pour virer ça de bord, ou une grosse défaillance d'Armstrong. C'est pas impossible... mais c'est improbable. Le train bleu après une journée difficile samedi est revenu en force, quel travail d'Hincapie et de Popovych aujourd'hui! L'attaque de l'ukrainien a fait éclater ce qui restait... Une très belle étape, mais pour le suspense pour le reste du Tour on repassera.

Pourquoi j'aime le Tour de France

Sur un sujet plus léger... d'où vient ma passion pour le Tour de France? En fait en partant c'est plus une passion pour le vélo. C'est un sport que je trouve noble (malgré les histoires de dopage). Le cyclisme où les athlètes doivent se rendre au bout d'eux-mêmes dans l'effort, et le Tour est l'apogée de ça. L'emballage est parfois vulgaire tant il y a de publicités et de sponsors, mais le contenu est extraordinaire.

C'est aussi un roman qui se déroule à chaque jour. À chaque étape on a une nouvelle histoire, un nouveau personnage. En début de semaine, c'était l'artiste Zabriskie qui perd son maillot jaune sur une chute crève coeur. C'était Boonen et McEwen dans un jeu de puissance brute. Aujourd'hui, l'épopée héroïque de Mengin qui échoue à quelques centaines de mètres du but dans sa ville natale.

Viendra ensuite la montage, imposante et écrasante. C'est aussi ça que j'aime du Tour, les décors de la France. Les petits villages, les vieilles églises, le peloton dans les tournesols, les pentes intimidantes des montagnes et le sommet lunaire des cols.

C'est un sport tactique, à la fois individualiste et collectif, les coureurs visent évidemment la victoire, mais ne peuvent y arriver seuls, ils ont besoin de leur équipe et même de leurs adversaires pour arriver à leurs fins. J'aime aussi le respect entre coureurs, même de formations rivales. Deux hommes qui font une échappée de 150km et qui se serrent la main au moment de se faire reprendre, on a souffert ensemble, bel effort. On ne verrait pas ça au baseball ou au hockey.

Histoires d'extrémistes

Réveil dramatique ce matin, le 7 du 7ème mois (amateurs de chiffres, y'a une symbolique derrière ça?). La très sérieuse Radio-Canada (oui, je suis snob, j'écoute la radio de Radio-Can et parfois même la chaîne culturelle) qui annonce un attentat à Londres. Ça réveille sec. Les pensées vont d'abord aux victimes, quel acte méprisable de la part des auteurs. Mais bien vite les confirmations viennent, et les réactions...

Et évidemment les réactions anti-américaines ont suivi bien vite. Je me demande si un jour les gens vont arrêter de penser en binaire, bon / pas bon. Je suis loin d'être pro-Bush, mais l'équation Bush = Américains = Méchants est simpliste et ridicule. Le texan a ses défauts, il en a beaucoup, mais il a aussi ses qualités aussi et faudrait arrêter de toujours lui mettre tout sur le dos (idem pour Charest; je suis le premier à dénoncer ses niaiseries, mais quand il fait un rare bon coup -éoliennes, Shriners, loi anti-tabac- faut lui donner crédit).

Les réactions lues allaient jusqu'à dire que c'était un coup monté pour favoriser une invasion de l'Iran... Minute là, prenez votre ritalin et réfléchissez avant de dire n'importe quoi (d'abord, s'il veut envahir quelqu'un il n'a pas besoin de raisons, il le fait, that's all). Dans chaque situation y'a du bon et du pas bon; la vie n'est pas en noir et blanc, elle est en teintes de gris.

Je commence à être tanné de cette pensée "absolutiste" où tout est absolument d'un bord ou de l'autre. La gau-gauche anticapitaliste (j'ai rien contre la gauche, j'en ai contre certains faux dévôts, vous savez, c'est à la mode être à gauche alors tout le monde s'en revendique) et anti-tout est particulièrement efficace dans ce domaine, au point même de perdre de la crédibilité tant elle s'isole dans un coin. Ils vantent leurs belles valeurs humanistes, mais ils ne sont pas capables eux-mêmes d'avoir un minimum d'ouverture d'esprit. Ils ont raison et les autres ont tort, that's all. Avec une attitude de même, pas besoins d'ennemis... ils vont eux-mêmes repousser le monde.

Je me considère plus de gauche que de droite, mais je suis capable d'accepter que d'autre monde peut avoir d'autres opinions... et que la mienne n'est peut-être pas la bonne, et surtout, que chaque situation doit être analysée plus loin qu'au premier degré.

Le Tour est commencé!

Ça commence ce matin par un prologue à Noirmoutier... et ça continue demain avec un départ à Challans, deux endroits que j'ai visité l'année passée (lalalalalèreu). Le dernier d'Armstrong... selon moi, c'est le favori pour gagner, ça serait son septième. Ullrich ne m'a jamais convaincu, il n'a pas l'entraînite aigüe d'Armstrong, mais s'il a un coup à faire, c'est cette année. Sinon faudra voir si Vinokourov a réussi à monter son jeu d'un niveau, si Klöden peut confirmer (pas terrible cette année à date) si Basso peut confirmer son Giro (enfin, sauf la journée où il a été malade comme un chien).

Plusieurs parlent de Botero, je ne sais pas, a-t-il atteint son pic de forme un mois trop tôt? Mayo est étrangement discret, est-ce qu'il va mettre le trouble en montagne? Côté espagnol, rien de convaincant à première vue, Heras et Beloki pour un top 10 ok, mais pas plus que que ça. Valverde dans quelques années peut-être. Côté français, la misère... Moreau oubliez-ça, Chavanel est pas assez solide en montagne, Moncoutié pas assez solide en contre la montre. Les seuls espoirs français sont les coups fumants comme Voeckler l'an passé, mais pour la victoire finale et même un top 10 ce sera pratiquement impossible.

Des candidats pour une belle performance, mais pas une victoire finale: Leipheimer, Landis, deux américains.

De nôtre côté canadien, ben... on a Foglia qui suit le Tour et c'est à peu près ça, parce côté cyclistes y'a personne. Barry aurait pu être choisi s'il avait couru ailleurs que chez Discovery Channel, mais je les comprends d'avoir favorisé les grimpeurs. Charles Dionne peut-être, si une équipe européenne prend un risque d'ici quelques années. Alors on suit ça au Canal Évasion avec Richard Garneau et Louis Bertrand, le meilleur analyste cycliste de la francophonie selon Foglia (et je seconde).

Prédictions? Bon, je me mouille. 1- Armstrong, 2-Vinokourov, 3-Ullrich. Maillot vert: McEwen (mais attention à Boonen). Maillot à pois: Moncoutié. Maillot blanc: Popovych. Et le vainqueur du prologue? Pourquoi pas une surprise avec le peu connu Zabriskie, tiens...